LIBREVILLE - Le procès de Blaise Wada qui s’est poursuivi ce jeudi 29 mars, a été marqué par l’audition des témoins, la communication des pièces à la Cour, mais également par le décryptage des comptes bancaires de l’accusé.
En cette troisième séance du procès, Blaise Wada, ancien coordinateur général de l’Unité de coordination de l’étude et des travaux (UCET), accusé d’avoir détourné les deniers publics de l’État, a vu passer au crible ses comptes bancaires et son patrimoine.
Détenteur de deux comptes bancaires, l’accusé a dû s’expliquer sur les nombreux versements en espèces qu’il a reçus de ses proches et collaborateurs, mais également sur des virements permanents et des transferts à l’étranger. Des versements qui s’élevaient au total pour le premier compte à plus de 40 millions de FCFA, 48 millions de FCFA dans le deuxième compte et 9 millions de FCFA pour les transferts à l’étranger.
A cet effet, l’accusé a expliqué que cet argent provenait non seulement des frais de ses ordres de missions lorsqu’il était coordinateur de l’UCET, mais aussi des bénéfices de son hôtel.
Pour ce qui est des virements permanents, M. Blaise Wada a expliqué que cet argent était envoyé dans les comptes de ses enfants. Et pour les transferts à l’étranger, ces versements servaient à préparer la scolarité de son fils, qui aujourd’hui est inscrit à Paris (France).
Par ailleurs, au cours de ce procès, le prévenu a également été accusé par la partie adverse d’avoir acquis des biens personnels au compte de l’UCET, notamment la réparation d’un véhicule et l’acquisition d’un groupe électrogène. Une accusation réfutée par l’accusé.
Soulignons qu’au cours de ce procès, trois témoins sont passés à la barre pour apporter des éclaircissements. Le directeur technique de la Société nationale immobilière (SNI), M. Yacinthe Sagoumbela, le directeur de Baticom, M. Demba et le directeur de Couliservice, M. Coulibaly.
Pour rappel, Blaise Wada, ancien coordinateur général de l’Unité de coordination des études et des travaux (UCET), est accusé d’avoir détourné plus d’un milliard de franc CFA des fonds alloués à l’État par des bailleurs de fonds via l’UCET.