Ayant récemment lancé la tenue des procès pour crimes économiques avec, premier de cordée, Blaise Wada, ancien patron de l’Ucet et ancien président du Conseil d’administration du Laboratoire national des Bâtiments et Travaux publics (LBTP), la Cour criminelle spéciale devrait voir arriver à la barre l’ancien ministre de l’Economie, et chef du ministère à rallonges (Promotion des investissements, Travaux publics, Habitat, Urbanisme, Aménagement du Territoire, Transports) entre la mi-mai et le début du mois de juin.
La situation judiciaire de Magloire Ngambia devrait connaître son épilogue dans peu de temps. Incarcéré depuis le 10 janvier 2017, l’ancien ministre de la Promotion des Investissements, des Travaux Publics, des Transports, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire («ce qui en faisait le ministre du ciel et de la terre», expression d’un observateur politique au fait des cas de corruption) va devoir attendre encore huit à dix semaines avant d’être appelé à la barre. Selon des sources généralement bien informées, ce devrait être entre la mi-mai et le début du mois de juin prochain.
L’ancien ministre de l’Économie, du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme devra alors répondre des faits qui lui sont reprochés. De faits, entre autres, de concussion, de corruption et d’enrichissement personnel illicite. On évoque précisément un détournement de 500 milliards CFA pendant les six années qu’il a passées au gouvernement (octobre 2009 – septembre 2015).
Après son passage au gouvernement entre 2009 et 2015, ce personnage discret et taiseux, voire timide, avait été nommé Conseiller spécial du président de la République en septembre 2015. Son nom a commencé à être cité dans l’affaire dite «Santullo» à partir de novembre 2016, trois mois après l’élection présidentielle. Deux mois plus tard, le 9 janvier 2017, il est interpellé avant d’être écroué à la prison de Libreville, devenant ainsi l’une des premières «prises» de l’opération Mamba destinée à assainir les mœurs politico-financières du pays.