LIBREVILLE - Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Anicet Mboumbou Mouyakou, a effectué, ce mardi, une visite à la Prison centrale de Libreville, en vue de prendre attache avec l’ensemble de ses collaborateurs et de toucher du doigt les conditions de détention en milieu carcéral.
Le ministre de la Justice est allé inspecter et s’imprégner des conditions de détention en milieu carcéral, dans le souci de prendre des dispositions utiles.
Cette visite a permis d’interpeller ses collaborateurs sur des vices qui ternissent l’image de leur corporation. " La sécurité pénitentiaire telle que souhaité par les plus hautes autorités, n’est pas du tout celle qui existe aujourd’hui. À peine arrivé au ministère, je constate trop d’indiscipline, trop de non respect de la hiérarchie, trop de familiarité entre les officiers et les agents subalternes. Toute chose qui concourt à faire en sorte qu’on soit dénaturé par essence même de la sécurité pénitentiaire’’, a-t-il indiqué.
Anicet Mboumbou Mouyakou a réitéré qu’ils ont l’obligation de se comporter en toute circonstance comme des militaires où la discipline et l’ordre doivent régner. " Trop de dérives seront désormais sanctionnées. Je ne tolérerai pas qu’un agent de la sécurité pénitentiaire se trouve en tenue dans un débit de boissons, il sera immédiatement traduit en conseil de discipline", a-t-il martelé, avant de prendre l’engagement qu’il proposera au chef du Gouvernement et au chef de l’État, la nomination d’un inspecteur général des services à la sécurité pénitentiaire.
"Nous sommes astreints à un certain nombre de recommandations, notamment en ce qui concerne l’humanisation des personnes incarcérées. Nous avons le devoir d’être inventif, créatif pour parfaire au mieux la mission qui nous est confiée. S’il y’a une chose dont je ne tolérerai pas, c’est le non respect de la hiérarchie", a-t-il dit.
Occasion pour Anicet Mboumbou Mouyakou de rappeler que le chef de l’État a pris des mesures suffisamment importantes pour que dans quelques mois l’univers carcéral soit plus ou moins amélioré en ce qui concerne l’intérieur du pays. "Il est également question de la délocalisation de la prison centrale, plusieurs schémas sont en cours, notamment à Nkoltang où les discussions sont aussi en cours. Notre pays est très souvent interpellé sur les droits de l’homme à cause de la surpopulation carcérale".
Le général de brigade, Olivier Moulengui Mfondo, a déclaré que la sécurité pénitentiaire a besoin d’un souffle nouveau pour retrouver ses lettres de noblesse afin de se hisser au rang de l’excellence et d’apporter sa contribution pour des réformes urgentes aux questions d’humanisation de tous les établissements pénitenciers.