Trois semaines après son lancement à Port-Gentil, les bénéficiaires du fonds Idyanja ont signé leur contrat de prêt, samedi 24 mars dans la capitale économique, engageant ainsi les premiers pas vers la concrétisation de leurs différents projets.
Ça y est ! Le projet Idyanja (le travail en langue omiénè) est entré dans le vif le 24 mars, avec la signature par la centaine des bénéficiaires des contrats de prêt. La cérémonie a eu lieu à la Maison de la jeunesse et de la culture à Port-Gentil, en présence d’élus locaux et de Jean-Fidèle Otandault, principal initiateur du fonds, qui n’a pas manqué de porter quelques conseils aux porteurs de projets. Plusieurs minutes durant, le membre du bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG) dans le 2e arrondissement, s’appuyant sur son expérience personnelle d’entrepreneur dans le domaine de la comptabilité, les a encouragés à croire en leurs rêves et en leur capacité de les concrétiser.
Mais l’adresse du ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics aux récipiendaires a surtout porté sur trois notions qui, selon lui, concourent à l’atteinte de leurs objectifs : le contrat, la confiance et la responsabilité.
«Pour nous, membres du bureau politique, cela signifie qu’à travers nos modestes personnes, le chef de l’Etat a bien voulu s’engager à soutenir des projets, ici dans notre province, pour soutenir des compatriotes qui veulent réussir dans le domaine de l’entrepreneuriat. Pour vous, bénéficiaires, cela signifie que vous vous engagez en contrepartie à justifier qu’on ait retenu vos projets, parmi tant d’autres qui nous ont été adressés», a expliqué Jean-Fidèle Otandault, évoquant la notion de «contrat».
S’agissant de la «confiance», le membre du bureau politique du PDG a tenu à préciser aux bénéficiaires que «c’est en toute objectivité et en confiance» que leurs dossiers ont été retenus. «Je souhaite que cette confiance soit partagée, car comme vous le savez, dans la vie il y a des choses qui ont bien plus d’importance que l’argent et parmi ces choses, il y a la confiance. Mériter la confiance portée sur vous reviendrait simplement à faire preuve de sérieux dans la conduite de vos projets et à prendre conscience que d’autres personnes espéraient également être avec nous ce matin», leur a-t-il adressé, avant de requérir d’eux qu’ils fassent preuve de «responsabilité» dans la conduite de leurs différents projets.
Lancé le 2 mars dans le but de lutter contre le chômage des jeunes de l’Ogooué-Maritime et les encourager à créer leurs propres activités génératrices de revenus, le projet de microcrédit Idyanja vise la création de 500 emplois environ dans la province. Au terme de cette première étape, Pépécy Ogouliguende, présidente de l’ONG Malachie, partenaire du projet, a annoncé que plus de 300 dossiers ont été réceptionnés, avec une participation non négligeable des jeunes femmes. Les 100 projets ayant été retenus l’ont été sur la base d’un examen des risques et de leur maturité.
La cérémonie de signature des contrats de prêt s’est achevée par la remise de matériel aux porteurs de projets pour leur permettre d’amoindrir le coût des investissements à leur charge. Les 100 bénéficiaires ont également reçu chacun un certificat au terme de la formation offerte la veille, par des experts invités par l’ONG Malachie.