La planète football au Gabon s’agite. Alors que tout le monde s’attend à la tenue de l’élection du président de la fédération gabonaise de football le 31 mars prochain à Lambaréné, la FIFA vient de siffler momentanément l’arrêt de la partie. Après examen et constat fait, sur les statuts et le code électoral de la FEGAFOOT, la FIFA reconnait qu’il y un non-respect des textes. Alors,elle somme l’actuel président Pierre Alain Mounguengui, d’apporter des éclairages ce vendredi 23 mars ,dernier délai.
Le débat sur l’illégalité ou pas de la prochaine élection du président de la FEGAFOOT était national. Il est devenu international. La FIFA s’en est saisie, après la requête déposée par le candidat Blanchard Paterne Andoume.
Dans un courrier signé de la Secrétaire générale de cette institution dont Gaboneco.com a eu une copie, Fâtmâ Samoura demande au président sortant, Pierre Alain Mounguengui de justifier pourquoi certaines dispositions des statuts et du code électoral de la Fédération Gabonaise de Football ne sont pas respectées. Le patron de la fédération nationale a jusqu’à ce vendredi 23 mars pour s’expliquer, d’autant que c’est le dernier délai exigé par la Fédération internationale de football association. Après examen des griefs présentés par Blanchard Paterne Andoume, la FIFA écrit ceci : « Nous notons que le calendrier électoral retenu par la commission électorale nouvellement élue ne permet pas de respecter les dispositions pertinentes des statuts et du code électoral de la FEGAFOOT… »
Dans sa correspondance, la secrétaire générale de la FIFA soutient effectivement qu’il y a eu une violation des textes « Le calendrier électoral communiqué par la commission électorale ne respecte pas les délais de l’art 35 par 1 et 2 des statuts de la FEGAFOOT, qui exigent que les dossiers de candidatures soient soumis au secrétariat général au moins 30 jours avant la date du scrutin et que la liste officielle des candidats parvienne aux membres au moins 15 jours avant l’assemblée générale durant laquelle l’élection du comité exécutif est prévu.Ce calendrier ne permet pas non plus le respect des délais de procédureprévus aux articles aux articles 12 et 13 du code électoral pour l’examen des candidatures et la considération d’éventuels recours.
Tout en attendant les commentaires du président de la fédération gabonaise de football, la FIFA rappelle que « Cette non-conformité pourrait entrainer des mises en cause légales des élections et ainsi contribuer à une déstabilisation institutionnelle de la FEGAFOOT. »
Lors de sa conférence de presse, mercredi 21 mars à Libreville, Pierre Alain Mounguengui s’était montré rassurant par rapport à cette affaire « Nous ne craignons pas les foudres de la CAF et de la FIFA. Nous aurions dû les avoir maintenant si c’était nécessaire. Nous avons dans l’organisation de notre football un congrès ordinaire qui se tient tous les ans et nous avons prévu un congrès extraordinaire qui peut se tenir entre deux congrès ordinaires. Le congrès extraordinaire examine les questions qu’on n’a pas élagué ou soulevé lors du congrès ordinaire précédent. C’est pour cela qu’il y a ce congrès extraordinaire. C’est ce qui s’est passé. Il y a eu un congrès ordinaire au cours duquel les deux chambres devraient être mises en place les deux chambres. C’est à dire, la commission électorale et la commission des recours. Quand on s’est rendu compte après le congrès ordinaire qu’on ne pouvait plus, on a mis en place un congrès extraordinaire c’est prévu par les textes. Il y a eu des candidats qui ont écrit à la FIFA. C’est normal quand on est dans une élection on cherche à tirer la couverture de son côté. Si la FIFA n’a pas réagi et a laissé le processus se poursuivre c’est qu’il y a quelqu’un qui doit avoir tort. Ou bien c’est eux, ou c’est nous. »
Toutefois, dans sa lettre, l’institution en charge du football mondial invite tout de même la commission électorale à prendre attache avec elle, pour assurer la présence d’une délégation de la FIFA le jour du vote.
A noter que cette lettre est la deuxième après celle écrite le 6 mars dernier, ou la FIFA attirait déjà l’attention de la FEGAFOOT sur le non-respect des statuts, avec pour conséquences des mises en causes légales.