Libreville – Le Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Marcelin Massila Akendengué a déclaré jeudi lors d’une visite guidée à Ntoum (40km de Libreville), sur les installations de production et de traitement d’eau potable de son entreprise, qu’il faut 300 000 m3 d’eau par jour pour satisfaire la demande sans cesse croissante de la commune de Libreville, Owendo et Akanda, où vivent plus de la moitié de la population gabonaise estimée à 1,8 million d’habitants.
« Le besoin à Libreville et ses environs est de 300 000 m3 par jour », a déclaré M. Massila Akendengué, indiquant par ailleurs qu’actuellement, la SEEG produit 230 000 m3 d’eau en 24 heures. Une quantité insuffisance à l’origine des difficultés d’accès à l’eau pOUr le plus grand nombre des ménages.
La visite guidée rentrait dans le cadre des activités liées à la célébration de la Journée Mondiale de l’Eau sous le thème : « l’Eau et la Nature ». Elle intégrait essentiellement les députés et quelques maires de la commune de Libreville. Il était question pour les élus d’aller s’imprégner de la réalité, du processus de production et de traitement d’eau potable qui alimente la capitale gabonaise.
Les élus ont dans un premier temps visité la station de puisage et de pompage de la Mbè, située au village Akok, à 15 km de Ntoum. Celle-ci a pour fonction de capter et transférer l’eau brute vers la rivière Zemé où est érigée Ntoum 6, la grande usine de traitement. La station de Mbé transfère 72 000 m3 par jour soit 70% d’eau consommée à Libreville.
L’excursion s’est ensuite déportée du côté de la nouvelle petite usine de traitement d’eau construite sur l’ancien site de la Cimenterie du Gabon (CimGabon). Ce site produit 18 000 m3 par jour. L’eau est tirée d’un lac formé après l’extraction durant des décennies du clinker nécessaire pour la fabrication du ciment. La visite a pris fin à la station de Ntoum qui traite 230 000 m3 d’eau par jour avant la desserte à Libreville.
« Nous avons constaté effectivement que les efforts sont fait par la société, mais nous les invitons tout de même à plus de vigilance et à un peu plus d’actions pour la satisfaction de ces populations et aussi à mettre en place ou à revigorer les structures de veille par ce qu’il y a des fuites d’eau qui sévissent ici est là dans les quartiers, il y a des zones où il manque d’eau pendant plusieurs mois, il est bon que ces zones puissent être alimentées en eau, l’eau est source de vie et il est tout à fait indiqué que la SEEG se déploie à le faire », a suggéré la députée Angélique Ngoma, présidente de la commission environnement à l’Assemblé Nationale.