LIBREVILLE - Le secrétaire général du ministère de la Forêt et de l’Environnement, Athanase Ntsaga Oyougou a procédé, ce mercredi à Libreville, au planting des arbres à l’Ecole Pilote Sino-gabonaise, lors de la célébration de la journée internationale de la Forêt, dans le cadre de la préservation de l’environnement, a constaté l’AGP.
Au cours de cette journée dont les hostilités ont été ouvertes par ledit Secrétaire général, en lieu et place du Ministre d’Etat, Pacôme Moubelet Boubeya, trois interventions importantes ont ponctué ces manifestions. Il s’agit notamment l’intervention du Chargé des Forêts à l’Organisation internationale des Nations Unies pour l’Alimentation, (FAO), Irina Buttoud, celui du Directeur général des Forêts, le Colonel Jean Marie Minko, et du Secrétaire général de l’ONG ‘’Impact Environnement’’, Cheick Alfe.
Intervenant sur le thème ’Forêt et villes durables’’, le chargé des Forêts de l’Organisation internationale des Nations Unies pour l’Alimentation, Irina Buttoud a indiqué que près de 6 milliards 200 personnes vont vivre en ville, d’où l’importance de savoir que la Forêt urbaine est liée au développement durable.
Elle a rappelé qu’ en 2015, les Nations Unies ont statué sur 17 objectifs du développement durable et que la forêt urbaine est censée contribuer sur trois de ces objectifs dont le 11ème stipule que « l’existence dans la ville contribue à la viabilité des villes à travers leur durabilité économique , sociale et écologique ».
Aussi, a-t-elle affirmé ‘’ les arbres, les forêts dans les villes et autour de celle-ci contribuent directement ou indirectement au changement climatique ‘’, avant d’ajouter que ‘’ces forêts urbaines qui fournissent des hectares aux nombreuses espèces animales et végétales, améliorent la qualité des sols et celle de la biodiversité du paysage’’.
Madame Irina Buttoud, a également défini les forêts urbaines comme étant un ensemble de systèmes comprenant toutes les forêts, notamment des groupes d’arbres, des arbres individuels vivant dans les zones urbaines et périurbaines.
Elle a rappelé que les forêts urbaines ont produit à Seattle près de 770 millions de tonnes de carbone dont le taux est estimé à 14,3 milliards de dollars. Elle a pris le cas de la ville d’Amsterdam, au Pays-Bas, où l’on retrouve dans les parcs urbains près de 200 mille arbres, 140 espèces d’oiseaux, 34 mammifères. Ces forêts, a-t-elle dit, ont généré près de 15.500 emplois dans le domaine de la foresterie.
Le directeur général des Forêts, Jean Marie Minko a, quant à lui, énuméré les bienfaits procurés par les forêts urbaines, notamment sur le domaine social. Pour lui, les plantes amoindrissent le bruit, déstressent, jouent un rôle éducatif, ont une propriété médicinale, et réduisent les accidents.
Sur le plan écologique, il a rappelé que les plantes captent le C02, les bactéries dans l’air, et améliorent la qualité de l’eau, les plantes réduisent à 75% la force des vents’’, sur le plan climatique,’’. La forêt urbaine, a-t-il poursuivi, joue un rôle récréatif, économique en ce sens qu’elle ajoute la valeur économique et réduit les coûts de chauffage et participent à l’embellissement.
Le dernier intervenant, Cheick Alfe a montré l’intérêt du reboisement urbain à Libreville, son impact environnemental lié aux inondations actuelles. Y compris son projet de reboiser la ville de Libreville, de créer un véritable poumon vert dans la capitale gabonaise.
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