LIBREVILLE - Le ministre gabonais de l’Energie et de l’Eau, Patrick Eyogo Edzang appelle chaque gabonais à une utilisation rationnelle du précieux liquide, dans son discours marquant la célébration, ce jeudi 22 mars, de la journée mondiale de l’eau.
Face à ce don précieux de la nature, le ministre Patrick Eyogo Edzang a appelé chaque gabonais à adopter un comportement citoyen, qui passe, selon lui, par la pratique d’habitudes de base telles que la réparation des fuites domestiques et la gestion responsable des ordures ménagères, pour éviter le gaspillage et la pollution de la ressource.
En conformité avec l’Organisation des Nations Unies (ONU) dont le thème est « l’Eau : la réponse est dans la nature », le Gabon s’est choisi, cette année, un thème « l’eau au service de la nature », en lien avec la problématique universelle, mais aussi et surtout, rattaché aux ambitions nationales qui s’y rapportent.
Selon le ministre gabonais de l’eau, le Gabon est confronté à d’énormes difficultés d’approvisionnement en eau potable tant en milieu urbain qu’en milieu rural. Ce, en dépit d’une pluviométrie annuelle abondante allant jusqu’à 3500 millimètres d’eau par an en moyenne et un couvert forestier occupant environ 85% du territoire.
Une situation imputable à la mauvaise gestion de l’eau disponible naturellement matérialisée par une insuffisance de la connaissance de la ressource, le gaspillage des eaux de consommation qui crée une perte énorme de près de 87.000 mètres cube d’eau potable par jour qui se perdent dans la nature.
S’ajoutent à cela, l’absence d’assainissement des eaux usées, 160.000 mètres cube d’eau qui sont rejetés par jour dans la nature à Libreville, alors que la tendance contemporaine est à la mise en place de dispositifs intégrés et collectifs, qui représentent de nombreux avantages dont la sécurité sanitaire et environnementale, précise-t-il.
L’absence d’un cadre réglementaire et institutionnel, notamment la Politique Nationale de l’eau, le Code de l’eau et le retard d’investissement en infrastructures de mobilisation de cette ressource et de sécurisation de la desserte en eau potable ne sont pas en reste.
Pour palier ces difficultés, le pays, avec l’appui de ses partenaires au développement a décidé d’intégrer la dynamique universelle, de s’arrimer aux standards mondiaux, en matière de gestion efficiente du secteur de l’eau, qui passe nécessairement par une participation active, dans les Organismes dédiés d’une part et l’organisation du secteur, la réalisation des investissements nécessaires.
Le gouvernement a récemment pris acte d’un projet de Politique nationale de l’eau par la soumission d’un Projet d’adoption d’une Loi portant Code de l’eau et de l’assainissement en République gabonaise. Ledit cadre réglementaire permettra, entre autres, de créer un Fonds de l’eau à même de faciliter l’autofinancement de ce secteur.
De même, sous l’égide de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEEAC), le Gabon a décidé de mettre en place un mécanisme de gestion intégré des ressources en eau.
Le Gabon est également membre actif du Conseil des ministres en charge de l’eau (AMCOW). Depuis 2014, le pays a mis en place des outils de planification et de gestion des eaux usées et en 2016, il s’est doté d’un cadre institutionnel de gestion de la ressource en eau.
Sur instructions du Chef de l’Etat dans son discours à la Nation le 31 décembre 2017, le Gouvernement devra déployer 925 pompes hydrauliques villageoises pour les zones rurales. La réfection du circuit des canalisations d’eau à Libreville et ses environs.
Pour le membre du gouvernement, le choix fait par le Gabon doit s’accompagner des investissements utiles, parfaitement planifiés et dans un environnement organisé. Il en va ainsi de la mise en place du cadre règlementaire sus évoqué et de la participation active du pays aux organismes supranationaux et de la mise en place du Schéma directeur d’assainissement de la ville (SDAL) et du Plan d’assainissement de seize (16) grandes villes dans six (06) provinces, entre autres.