Ayant reçu de la part de l’Etat une avance de 1,5 milliard de francs sur une dette évaluée à plus de 16 milliards, la société de collecte des ordures ménagères s’engage à reprendre ses activités ce mercredi 21 mars à Libreville et à Akanda.
Démarrées quelques jours plus tôt avec le ministre de l’Intérieur, les négociations entre les autorités gabonaises et les responsables d’Averda se sont achevées ce mercredi 21 mars au cabinet du ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics. Celles-ci ont abouti à l’accord sur la reprise, ce jour, des activités de la société de collecte des ordures ménagères à Libreville et à Akanda.
«Nous avons pu débloquer la situation avec un paiement de 1,5 milliard de francs au profit de la société», a annoncé Nicolas Achkar, directeur chargé du développement des Affaires à Averda. Ce premier paiement, a-t-il dit, a été en partie rendu possible grâce au fait que son collaborateur et lui-même, face à leurs interlocuteurs, ont «réitéré (leur) dévouement pour le Gabon».
Si la négociation initiée ces derniers jours par les autorités gabonaises a principalement tourné autour de la dette de l’Etat vis-à-vis d’Averda, évaluée selon le ministère de l’Intérieur à 16 milliards de francs environ, pour Jean-Fidèle Otandault, dans cette affaire, le plus important ce n’est pas l’argent. «L’hygiène n’a pas de prix», a déclaré le ministre d’Etat, non sans «louer les efforts entrepris par le gouvernement pour apporter une solution définitive au problème de l’insalubrité dans notre capitale».
En plus de l’aménagement futur d’une nouvelle décharge à Igoumié, au sud de Libreville, les échanges entre Jean-Fidèle Otandault et les responsables d’Averda ont porté sur la convention signée avec la société en décembre 2014. Celle-ci est prévue pour durer 5 ans, renouvelable automatiquement pour une nouvelle période de 2 ans. Ces derniers mois, des entreprises internationales, y compris marocaines, n’ont pas caché leur attrait pour le Gabon. La société de gestion des ordures ménagères semble toutefois partie pour durer, même si le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics s’est refusé à préciser l’échéance du paiement de la dette de l’Etat.