Le collège des vice-présidents, secrétaires nationaux, délégués nationaux et membres du bureau politique de Démocratie nouvelle, a annoncé le 21 mars 2018, à Libreville, l’exclusion définitive du président-fondateur du parti, René Ndémézo’o Obiang. Motif : «organisation du congrès extraordinaire, les 16 et 17 février dernier, en totale violation des statuts et règlements du parti».
Le président-fondateur de Démocratie nouvelle, René Ndémézo’o Obiang vient de perdre toute admission et appartenance à son parti, pour avoir, selon ses vice-présidents, secrétaires nationaux, délégués nationaux et membres du bureau politique, organisé le congrès extraordinaire, les 16 et 17 février dernier, en violation des articles 6, 8, 9 ; 10, 11, 31, 32, 33, 35,36 des statuts et règlements du parti.
L’exclusion du premier responsable de Démocratie nouvelle a été prononcée le 21 mars 2018, à la faveur d’un point presse, tenu à l’issue d’un collège conjoncturel ayant déposé la motion d’exclusion. Il est reproché à René Ndémézo’o Obiang l’absence de consultation quant à la convocation du congrès extraordinaire, l’absence de collégialité s’agissant de l’élaboration de l’ordre du jour et la non-communication de la nomenclature de l’ordre du jour retenu.
«Considérant la motion préjudicielle du mercredi 14 février 2018, et transmise au ministère de l’Intérieur en date du 16 février 2018, enregistré sous le numéro 400. Considérant le recours hiérarchique en contestation du congres extraordinaire du 16 et 17 février 2018, déposé le 14 mars 2018, sous le numéro 608 du ministère de l’Intérieur. Considérant qu’en son article 11 des statuts, les vice-présidents sont élus dans les mêmes conditions que le président. En conséquence, et sur la base de l’article 5 du règlement intérieur disposant que l’inobservation des statuts et règlement intérieur du parti est sanctionnée par une exclusion, nous prononçons l’exclusion définitive de monsieur René Ndémézo’o Obiang, du parti Démocratie nouvelle» a déclaré le porte-parole du collectif Gervais Roland Amogho, interpellant le ministère de l’Intérieure que les résolutions issues de ce congrès organisé à la hussarde sont nulles et de nuls effets.
Pour les membres de ce collectif, leur temps politique ne peut plus s’accommoder «des vieilles ficelles politiciennes, des petits arrangements et autres calculs égoïstes, des systèmes de prédations et de prévarications, et encore moins des dérives ethno-régionalistes qui causent les reculades du projet démocratique», car fondamentalement attachés au paradigme du «renouveau politique» inscrit dans la dénomination du parti.