Le présentant comme un des outils de sa stratégie de lutte contre le chômage des jeunes, la ministre du Travail a récemment présenté devant ses collègues le «Contrat aidé», qui serait également une réponse à la précarité et l’exclusion sociale.
A côté du Contrat d’apprentissage jeunesse (Caj), mis en place en 2014 à la suite des Assises sociales, un nouveau dispositif a officiellement été présenté, lundi 19 mars à Libreville, par le gouvernement : le Contrat aidé. Défendu par le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes, ce nouvel outil s’insère dans la stratégie gouvernementale de lutte contre le chômage, qui frappe particulièrement les jeunes gabonais.
Devant ses collègues et plusieurs responsables d’entreprises publiques et privées, Carmen Ndaot n’a pas manqué d’éloges pour ce nouveau type de contrat de travail. Elle a notamment expliqué que le Contrat aidé, consacré par ordonnance le 26 janvier dernier, promet un ensemble d’avantages pour les employeurs. L’employeur adhérent devrait recevoir une aide financière ou pourrait bénéficier de mesures d’incitations fiscales et sociales.
«Ce type de contrat préconise un partenariat gagnant-gagnant entre les bénéficiaires, les employeurs et l’Etat. Le but étant d’encourager le recrutement dans les entreprises et réduire les charges et coûts de travail, mais aussi la garantie d’avoir un emploi rémunéré, la réduction progressive du chômage, la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale», a fait valoir Carmen Ndaot pour qui la mise en place de ce nouveau contrat intervient dans le cadre de l’engagement pris par le président de la République, lors de son adresse à la nation, le 31 décembre 2017. Ali Bongo promettait la création de 10 000 emplois chaque année à compter de celle en cours.
S’agissant du Caj, la ministre du Travail a également assuré que ce contrat connaît actuellement du succès. «A ce jour, 86 conventions ont déjà été signées avec des opérateurs économiques de tous les secteurs d’activités au profit de 1500 jeunes par an. 800 jeunes sont actuellement en stage dans lesdites entreprises», a informé Carmen Ndaot.