Les parlementaires des pays du groupe ACP sont réunis à Bruxelles à l’effet de relancer les négociations avec l’Union européenne sur la période post-Cotonou. Depuis le 19 mars, leurs discussions qui vont s’intensifier dès ce jour avec les rencontres des autorités de l’UE, portent sur la réorientation de l’Accord de Cotonou et la redéfinition de la coopération avec cet espace économique.
Leurs travaux vont examiner la coopération économique, le développement et le commerce entre les deux groupes. Selon Léonard-Emile Ognimba, secrétaire général adjoint du groupe ACP, l’Accord de Cotonou a permis aux pays du continent de développer une coopération commerciale intense avec l’UE. Mais pour nombre de pays, notamment d’Afrique, la coopération entre les pays ACP et l’Union européenne devrait être réorientée afin de faire profiter de manière équitable à tous, des bienfaits du développement.
«L’Union européenne privilégie la coopération commerciale alors que les pays africains souhaitent avoir une coopération axée sur le développement. Parce que sans le développement, il n’est pas possible de développer des échanges commerciaux qui profitent à nos Etats.», souligne Lucie Milebou Aubusson (photo), présidente du Sénat du Gabon.
En dehors du Gabon, d’autres pays estiment que le commerce ne saurait être équitable avec l’Union européenne en ce sens que la technologie et les équipements industriels ne sont pas encore à la portée de certains pays en plus du manque d’infrastructures qui handicapent le développement de certains secteurs en Afrique.
En fait, depuis décembre 2007, les pays africains du groupe ACP doivent tous ratifier l’Accord de partenariat économique avec l’Union européenne. Mais celui-ci rencontre une opposition des pays qui estiment par exemple en zone Cemac, que l’Accord n’est pas complet et équilibré.
D’où les nombreuses voix qui s’élèvent et réclament l’élaboration d’un accord de deuxième génération régional, plus équitable et complet.