Placée sous administration provisoire depuis le 20 mars 2017 par la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), la Banque gabonaise de développement (BGD) semble amorcer depuis lors une véritable descente aux enfers. Une situation qui a pour incidence le non paiement des arriérés de salaires des agents depuis plusieurs mois, les contraignant à lancer une grève générale illimitée dès le vendredi 23 mars prochain.
En effet, selon le gouvernement, les difficultés que traverse aujourd’hui cette banque étatique sont essentiellement dues aux difficultés d’ordre financières, mais aussi aux investissements et développement d’activités coûteux qui ont à la longue, contribuer à fragiliser l’établissement financier. Des difficultés qui ont des conséquences sur son fonctionnement malgré sa mise sous administration provisoire par la Cobac.
Privés de salaire depuis plusieurs mois, les agents réunis au sein du Syndicat national du groupe BGD (SYNA-BGD) ont pris la décision de déposer un préavis de grève sur la table du ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement, Regis Immongault, afin de l’interpeller sur la situation que traverse la BGD.
Il souhaite donc par cette action interpeller le membre du gouvernement sur «le règlement sporadique des salaires depuis plusieurs mois, le non règlement du précompte et le silence des actionnaires de l’institution». En outre, les employés de cette banque, auparavant fleuron des établissement bancaires de l’Etat, revendiquent également le paiement intégrale des salaires, le paiement des précompte mais aussi, que le gouvernement les éclaire sur l’avenir de la Banque gabonaise de développement.