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Casep-Ga : Soupçons de mauvais traitement des corps
Publié le samedi 17 mars 2018  |  Gabon Review
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Dans la matinée du vendredi 16 mars, aux abords du bâtiment abritant la Compagnie africaine de sépultures du Gabon (Casep-Ga), des parents de défunts ont barré la voie publique pendant plusieurs minutes, pour exprimer leur colère quant au mauvais traitement des dépouilles dont ils accusent la maison de pompes funèbres. Celle-ci réfute ces allégations.

Curieuse ambiance que celle qui a prévalu ce matin aux environs de 10 heures à Casep-Ga, sise à la zone industrielle d’Oloumi à Libreville. Pleurs et cris de colère se sont mêlés devant le portail du bâtiment abritant la structure. Plusieurs parents, réclamant le retrait de la dépouille de leur parent pour l’amener ailleurs, ont érigé des barricades de fortune sur la voie publique. Ils ont accusé la maison de pompes funèbres de mal traiter les corps qui leur sont confiés. Plusieurs dépouilles seraient en état de décomposition avancée. Les chambres froides de Casep-Ga, ont-ils prétendu, ne fonctionnent plus normalement, et la structure, selon eux, aurait évité de le leur dire pour conserver ses clients.

«C’est inadmissible !», s’est écrié un des parents en colère sur les réseaux sociaux, disant n’avoir pu reconnaître son défunt père que «grâce aux habits qu’il portait». «J’insiste et je persiste, s’est-il emporté, on ne peut plus enlever ces habits de son corps, parce que si on les enlève, sa peau s’enlève aussi. Nous sommes obligés de l’emballer avec des draps blancs. Mais malgré ça, Casep-Ga nous demande de payer une housse qui coûte près de 400 000 francs, après qu’on ait dépensé plus d’un million de francs.»

Contacté, Casep-Ga n’a pas nié que l’état de certains corps soit actuellement préoccupant. Mais la structure assure ne pas en être la responsable. «Tout part de l’état dans lequel certaines familles nous emmènent leur parents. Pour les dépouilles dont ces familles se plaignent qu’elles sont en phase de décomposition chez nous, nous souhaitons tout de même préciser que certaines dépouilles nous sont confiées après qu’elles aient passé un voire trois jours chez eux. Dans ces conditions, nous ne pouvons malheureusement pas faire de miracle», a expliqué à Gabonreview une des responsables de l’entreprise.

A Casep-Ga, l’on assure enfin qu’aucun problème technique n’a été enregistré ces dernières semaines, y compris pour les chambres froides qui, affirme la même responsable, «sont parmi les meilleures de la ville et du Gabon». «Depuis notre arrivée sur le marché, nous nous sommes évertués à offrir un meilleur service que celui qui était offert avant nous. Nous affirmons de ce fait que nos clients n’ont rien à nous reprocher», s’est défendu la maison de pompes funèbres, non sans regretter que certaines familles, à la suite de la manifestation de ce matin, aient décidé de retirer les dépouilles de leurs parents des chambres de Casep-Ga.
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