LIBREVILLE - La direction du parti politique de l’opposition gabonaise, ‘’Union et solidarité (US)’’, a procédé, du 9 au 11 mars dernier, à l’installation des délégations d’arrondissement de la commune de Port-Gentil, chef lieu de la province de l’Ogooué maritime,, et à l’élection des délégations communales. Une occasion pour le président de l’US de préciser son choix de prendre part aux élections législatives à venir.
Le président du parti Union er Solidarité, Jean De Dieu Moukagni-Iwangou et sa suite ont installé au premier arrondissement Anges Kevin Nzigou, au 2e Pélagie Itsana, au 3e Alain Nkoa et Fred Aurèle Zehou Moussock au 4e arrondissement.
Porté par l’exploit d’avoir su maintenir la cohésion, l’unité et fait preuve d’un sens élevé de responsabilité au moment où le contexte s’y prêtait peu, la coordination fédérale de l’Ogooué-Maritime a été reconduite et le coordonateur élu par les délégations réunies en conférence.
Alors que les législatives s’approchent, le président du parti membre de la Coalition pour la nouvelle république (CNR), formé autour de Jean Ping, a estimé de bon ton d’élucider les raisons du choix de l’US de prendre part au scrutin des représentants du peuple.
Moukagni-Iwangou qui n’est pas solidaire du boycott de la CNR, inscrit la participation de l’US à ce scrutin électoral à la tradition légaliste et démocratique auquel il se réclame. Renoncer à y prendre part priverait son parti du droit de mettre en accusation et d’affaiblir le régime Bongo-PDG. Pour lui, la politique de la chaise vide s’assimilerait à faire le lit du régime, qui s’offrirait toutes les institutions du pays, avec toutes les implications négatives d’une assemblée monocolore. Dans ce débat nourrit d’inquiétudes, , a-t-il insisté, le président de l’US a estimé que seul « le peuple gabonais peut libérer le pays du joug du PDG (le parti au pouvoir) ».
Le président de l’US s’est également prononcé sur la transformation de l’Union du peuple gabonais (UPG) en Union et solidarité (US), indiquant qu’elle résulte de l’urgence de préserver l’œuvre de la figure historique de l’opposition, feu président fondateur Pierre Mamboundou, menacée de disparition car fragmentée par plusieurs tendances. Selon Moukagni-Iwangou, « les véritables héritiers de Pierre Mamboundou et partisans du changement sont dans la maison US ».