Suite aux informations largement relayées dans la presse ce jeudi 15 mars 2018, révélant la menace brandie par le Fond mondial international (FMI) de suspendre son appui financier au Gabon du fait de la mise en place du Club de Libreville qui ne rentrerait pas dans l’accord conclu entre l’institution financière et l’Etat gabonais, le ministère de l’Economie, de la prospective et de la programmation du développement durable a, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, tenu à rejeter en bloc ces affirmations, arguant qu’il ne s’agissait que de simples rumeurs.
Dans le communiqué répertorié n° 001241/MEPPD/CABMIN/DC signé du ministre de tutelle Régis Immongault, l’administration en charge de l’Economie rappelle que le programme triennal de stabilisation macroéconomique et de relance de la croissance signé avec le FMI avait reçu l’assentiment du Conseil d’administration de l’institution, au titre du Mécanisme Élargi de crédit. Ce qui démontrait à suffisance le sérieux du Plan de relance économique présenté par le gouvernement gabonais.
Il estime d’ailleurs que le communiqué du FMI annonçant la première revue du programme et la visite d’une délégation du Fond au mois de février 2018 dans l’optique de faire une évaluation de la mise en oeuvre des réformes macroéconomiques était concluant, et faisait foi du bon déroulement du programme entre l’institution financière international et le Gabon.
En outre, concernant les assertions selon lesquelles la mise en place du Club de Libreville n’aurait pas reçu l’assentiment du FMI, le gouvernement souligne que «Le club de Libreville est une modalité pratique utilisée par le passé pour le règlement de la dette intérieure comme prévu dans le Plan de relance économique (PRE)».
«Il n’est donc pas exact d’affirmer que le FMI méconnaîtrait l’existence du Club de Libreville ou s’opposerait à sa mise en place en vue d’assurer le paiement de la dette intérieure nécessaire à la relance économique», précise le communiqué. Par ailleurs, Régis Immongault relève à propos des négociations en cours que «les experts du FMI ont juste souhaité que le Club de Libreville tienne compte des contraintes du cadrage macroéconomique arrêté dans le cadre du programme».