Sitôt démarré, le procès de l’ancien coordinateur général de l’Unité de coordination des études et des travaux (Ucet) a été interrompu avant d’être renvoyé au mardi 20 mars prochain.
Démarrée dans la matinée du jeudi 15 mars au palais de justice de Libreville, l’audience opposant le ministère public à Blaise Wada a été interrompue, avant d’être renvoyée au mardi 20 mars prochain. L’objectif visé par cet ajournement, à en croire des sources ayant assisté au début de cette audience, dont l’accès s’est avéré difficile voire impossible pour d’autres, est de permettre au conseil du prévenu de mieux assurer sa défense, et au ministère public d’auditionner davantage les témoins se rapportant à l’affaire.
Arrêté puis mis en détention préventive à la prison centrale de Libreville, il y a 14 mois, l’ancien coordinateur général de l’Ucet, chargé notamment de l’assainissement des bassins versant de la capitale, est soupçonné d’avoir distrait de l’argent public dans le cadre de ses fonctions. Il aurait détourné plus de 1,7 milliard de francs CFA.
Si l’on avait annoncée que cette audience sera retransmise à la télévision nationale, il n’en a plus été le cas. Sans nul doute en raison d’un problème technique causé par la forte averse s’étant abattue sur la capitale jusqu’en fin de matinée. Des sources indiquent toutefois que pour le laps de temps qu’a duré l’audience, il a été révélé l’existence d’au moins quatre comptes bancaires supposés appartenir à Blaise Wada, garnis de plus de 400 millions de francs CFA au total. Le salaire de 13 millions mensuel attribué à l’accusé devrait également intéresser la justice le 20 mars prochain. Rendez-vous est donc pris.
Le procès de Blaise Wada se tient dans le cadre de la traque initiée, il y a plus d’un an, par les autorités judiciaires contre «les fonctionnaires ou agents de l’Etat ou des collectivités publiques, et leurs complices soupçonnés de détournements ou soustractions des deniers publics ou privés supérieurs à 250 000 francs». A la barre, sont également annoncés d’autres prévenus actuellement en détention à «Sans-Famille», à l’instar des anciens ministres Magloire Ngambia et Etienne Dieudonné Ngoubou, ainsi que Paul Mapessi, Grégoire Bayima, Landry Patrick Oyaya, Léon Ndong Nteme.