Dans une interview, ce jeudi 15 mars au quotidien L’Union, le gouvernement reconnaît une dette de «plusieurs milliards de francs» vis-à-vis de la société de collecte d’ordures ménagères Averda, qui l’empêcherait de travailler correctement.
Comme il y a quelques mois, Libreville croule à nouveau sous les immondices. Alors que des doigts accusateurs étaient déjà pointés sur Averda. Le gouvernement ne cache plus sa responsabilité dans «cette situation déplorable, gênante et préoccupante».
Dans une interview à L’Union, ce jeudi 15 mars, Lambert-Noël Matha reconnaît une dette de l’Etat gabonais vis-à-vis de la société de collecte d’ordures ménagères, «évaluée à plusieurs milliards de nos francs». Sur sa page Facebook, le ministère de l’Intérieur précise que cette dette s’évalue à «plus de 16 milliards de francs».
Cette dette, le gouvernement avoue savoir qu’elle «asphyxie financièrement» Averda. D’autant plus que depuis quelques temps, la société «n’arrive même plus à faire face à certains de ses engagements : payer les salaires des employés, le carburant, la dette contractée auprès de Petro Gabon, sans oublier bien d’autres prestations qu’elle n’est plus à mesure de supporter». Pour le membre du gouvernement, il suffira de régler la créance de l’Etat «pour que tout rentre dans l’ordre».
Si malgré sa dette vis-à-vis d’Averda le gouvernement avait semblé régler le problème lié à l’accumulation d’immondices dans les rues de Libreville, il y a quelques mois, Lambert-Noël Matha a fait savoir qu’à l’époque, le gouvernement «avait dû négocier avec les responsables (de la société)».
Ce matin, une nouvelle négociation a été entamée avec les responsables de la holding Averda. Espérons dès lors que celle-ci découlera sur un règlement définitif de la question de l’insalubrité à Libreville…en attendant la construction d’un centre d’enfouissement des ordures ménagères. Le Sénat, en tout cas, envisage d’entendre Lambert-Noël Matha dans les prochains jours pour y voir clair.