Le jeudi 15 février dernier à l’auditorium de la Maison George Rawiri, se déroulait la cérémonie de remise des premiers chèques au titre de la redevance des droits d’auteurs par le ministre en charge de la Culture, des Arts et Traditions, Alain Claude Bilie-By-Nze. Sauf que certains artistes auraient été, semble-t-il, écartés. C’est le cas notamment de ceux originaires de la province de l’Ogooué-maritime.
Durant la cérémonie qui avait ponctué la distribution des premiers chèques des droits d’auteurs, c’est près de 95 artistes, toutes corporations confondues, qui avaient perçu leurs droits. Une action qui intervenait 48 ans après le désengagement de la Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musiques (SACEM) qui avait laissé les artistes gabonais dans une situation de précarité. Malheureusement, ce partage n’a pas été à la hauteur des attentes de tous les artistes exerçant sur l’ensemble du territoire national.
Ainsi, dans la province de l’Ogooué-maritime, aucun artiste n’a reçu d’enveloppe pour le compte des droits d’auteurs. Pour Maurice Nzigou Mihindou, plus connu sous le nom Mayer, «la seule explication est que le Bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada) considère que Libreville c’est le Gabon et qu’il suffit de satisfaire les artistes qui y vivent pour considérer que les artistes gabonais dans leur ensemble ont été pris en compte», a-t-il confié à nos confrère du quotidien L’Union.
Il fait remarquer que cet organe au lieu de procéder d’une telle manière, aurait dû recenser l’ensemble des artistes en s’appuyant sur les directions provinciales de la culture. Une situation qui, pour de nombreux artistes de la province, conforte l’idée d’une marginalisation des autres localités du pays au détriment de Libreville.