La valeur globale des transactions de monnaie mobile en Afrique subsaharienne a atteint 19,9 milliards de dollars en 2017, soit une progression de 14,4% par rapport à 2016, selon un rapport de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA).
Intitulé «Etat de l’industrie de la monnaie mobile» (State of the Industry Report on Mobile Money), ce rapport révèle que ce chiffre cache cependant de fortes disparités entre les sous-régions. L’Afrique de l’Est reste en effet la locomotive de l’industrie du mobile money au sud du Sahara, avec 13,2 milliards de dollars de transactions durant l’année écoulée (+10,5% par rapport à 2016), devant l’Afrique de l’Ouest qui a enregistré 5,3 milliards de dollars de transactions (+15,2 %). Viennent ensuite l’Afrique centrale avec 1,2 milliard de dollars (+72,6% par rapport à 2016) et l’Afrique australe avec 123,4 millions de dollars (+17,9 %).
A la fin 2016, l’Afrique subsaharienne comptait 338 millions de comptes de mobile money enregistrés: 56,4% en Afrique de l’Est; 30,9% en Afrique de l’Ouest; 9,7% en Afrique centrale et 3% en Afrique australe. A l’échelle mondiale, l’industrie de mobile money a traité, l’an dernier, 1 milliard de dollars par jour et généré des revenus de plus de 2,4 milliards de dollars, en hausse de 34%, comparativement à 2016.
Le mobile money est désormais disponible dans 90 pays à travers le monde, où l’on dénombre au total 690 millions de comptes enregistrés (+25% par rapport à 2016). Le rapport souligne, par ailleurs, que la monnaie mobile a permis de réduire considérablement les coûts des transferts des migrants. Les transferts effectués via le téléphone mobile sont désormais 50% moins chers que ceux réalisés via les sociétés spécialisées dans les transferts de fonds.