Après le constat de la rupture de certains médicaments dans plusieurs officines au Gabon, le secrétaire général du ministère de la Santé, Léonard Assongo, a effectué, ce jeudi 8 mars 2018, une descente de terrain chez les principaux grossistes répartiteurs privés afin de vérifier l’effectivité de la disponibilité des médicaments dans ces structures, notamment Pharma Gabon et UBI Pharm.
Cette visite a permis de constater si la mesure prise par les plus hautes autorités a été respectée. Le ministère de la Santé à sommer la douane pour pouvoir libérer les médicaments qui sont à l’Aéroport et au port.
A un jour près, grâce aux efforts conjoints des ministères de la Santé et de l’Economie, la problématique des ruptures des médicaments a été décantée, à Libreville et à l’intérieur du pays. Les grossistes ravitaillés, les conteneurs sont composés de divers produits qui vont rentrer dans les officines privées, les structures sanitaires et sur le marché. On enregistre : les antipaludiques, les solutés : Glucosé et sérum salé, les antibiotiques : Amoxicilline+acide clavulanique, les insulines et les sels de quinine injectable, les produits consommables pour ne citer que ceux là.
« Il y a eu des ruptures de produits d’urgence, mais les procédures qui ont été mis en place par la Santé en collaboration avec la douane, nous permettent d’avoir les conteneurs et les palettes au niveau de l’Aéroport le plus rapidement possible. Ce terme de pénurie est un peu complexe à expliquer. Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. En principe, d’ici demain les produits seront rétribués sur toute l’étendue du territoire », a rassuré le directeur général d’UBIPHARM Gabon, Thiam Mama. Expliquant que cette rupture est due à beaucoup de facteurs. Au niveau international, vous avez les laboratoires qui ont des problèmes de matière première, de visa, etc. En tant que grossiste, nous avons l’obligation d’avoir 3 mois de stock et 2 mois de cours de route ».
Pour Ousmane Guindo, directeur général adjoint, de Pharma Gabon, avec cette procédure d’urgence mise en place, « on a enregistré 10 palujects et de la quinine pour pallier à la rupture du quinimax. Nous avons aussi d’autres conteneurs qui sont en cours de livraison », a-t-il annoncé.
Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Léonard Assongo, le médicament ne manque pas au Gabon. « C’est maintenant aux officines privées de venir lancer leurs commandes pour qu’ils puissent avoir les médicaments dans les pharmacies privées », a-t-il rappelé.
Cette stratégie d’urgence a permis de redistribuer les produits sur Libreville et faire des approvisionnements avec les transporteurs et prestataires pour que l’ensemble du pays soit livré en termes de médicaments essentiels.
Ainsi, le ministère de la Santé effectuera des séances de travail plus approfondies avec les services des douanes, dans l’optique d’améliorer la libération des conteneurs des produits pharmaceutiques au Gabon, dans les délais raisonnables.