ls l’avaient annoncé dès le lundi 14 avril dernier. Près de 2 semaines après, les enseignants affiliés à la Confédération nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ont décidé d’engager un nouveau bras de fer avec le gouvernement. En effet, au terme de l’assemblée générale tenue le samedi 26 avril 2014 au lieu habituel du Rond-point de la Démocratie à Libreville, les enseignants ont lancé une nouvelle grève générale illimitée dont ils n’ont pas souhaité dévoiler la stratégie : «pour ne pas compromettre nos chances de réussite», a justifié l’un d’eux.
Selon Louis Patrick Mombo, délégué chargé de la formation à la Conasysed, «cette nouvelle grève est une forme de pression exercée par les enseignants pour venir en aide au ministre de l’Education nationale qui nous a démontré sa bonne foi et sa volonté de trouver des solutions à nos différentes revendications. Mais on a l’impression qu’il n’est pas écouté par sa hiérarchie, donc le Premier ministre et le président de la République, qui tardent à répondre».
De l’avis du syndicaliste, les plus hautes autorités feraient du favoritisme : «Nous ne comprenons pas bien l’attitude du gouvernement. Lorsqu’il s’agit des régies financières, on s’empresse. Il n’a fallu qu’un week-end au gouvernement pour répondre favorablement à leurs revendications. Mais les enseignants, comme ils semblent moins importants, sont tenus d’attendre, bien que nous ayons suspendu notre première grève pour laisser le temps au gouvernement de trouver des solutions.»
En effet, après 4 mois de pause, conformément à une décision unanime des syndicalistes prise au terme de l’assemblée générale du samedi 4 janvier 2014, la Conasysed avait opté pour une nouvelle stratégie dans l’objectif de parvenir à ses fins. Mais laisser du temps au gouvernement n’aura visiblement pas été la meilleure décision. «En dépit de quelques commissions mises en place pour la régularisation de la situation administrative et financière des enseignants du pré-primaire et de la promotion 2012 de l’ENI et l’ENS, plusieurs points de revendication sont restés sans réponse. On attend toujours, et pour nous, le bilan des négociations avec le gouvernement est très négatif», a déclaré Louis Patrick Mombo.
Par ailleurs, les enseignants qui ont prévu une nouvelle assemblée dans la journée du lundi 28 avril à l’école Martine Oulabou, devraient y fixer les modalités de leur grève. Nouvel arrêt des cours ? Rien n’est encore sûr.