Réunis en assemblée générale samedi 26 avril à Libreville, les enseignants membres de la Convention des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ont décidé d’entrer en grève générale illimitée dès ce lundi 28 avril suite au mutisme du gouvernement.
Les enseignants membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ont opté pour un durcissement de ton en entrant en grève illimitée dès ce lundi 28 avril sur l’ensemble du territoire national. A cette occasion, ils ont décidé de se rendre devant le siège de la Primature gabonaise pour manifester leur mécontentement.
Cette décision prise samedi 26 avril à l’issue d’une assemblée générale tenue à Libreville, a pour but de s’insurger contre le mutisme du gouvernement qui aurait manqué de volonté à satisfaire les engagements contenus dans le protocole d’accord signé en février 2013 et ayant déjà fait l’objet d’une première grève au début de l’année scolaire 2013-2014.
Parmi ces revendications figurent entre autres, le paiement des rappels, la mensualisation de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife), la revalorisation du point d’indice, la régularisation de la situation administrative des enseignants du pré- primaire, la mise en place d’une nouvelle grille salariale et la construction de nouvelles salles de classes.
« Hormis la mise en place de la commission chargée d’examiner la situation des enseignants en attente de poste budgétaire, qui se trouve au stade d’enregistrement des concernés, tous les autres points relatifs entre autres au nouveau Smig, au point d’indice, aux arriérés de vacations n’ont pas été satisfaits. C’est pourquoi, nos camarades, après avoir suspendu la grève depuis quatre mois, ont décidé d’entrer en grève illimitée dès ce lundi », a dénoncé Louis Patrick Mombo, membre de la Conasysed.
Cette décision qui fait craindre aux parents d’élèves de nouvelles perturbations intervient quelques jours après la rencontre du 22 avril dernier entre le ministre de l’Education, le Pr Léon Nzouba et les partenaires sociaux afin d’examiner les problèmes restés en suspens après le départ de Séraphin Moundounga.
Déterminés à aller au bout de leur logique, les membres de la Conasysed ont par ailleurs sollicité l’implication personnelle du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba et du Premier ministre, Daniel Ona Ondo afin de trouver des solutions aux réclamations contenues dans leur cahier de charges et répertoriées dans le protocole d’accord du 26 février 2013.