Le chef d’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba a annoncé samedi à Libreville dans un discours qu’il avait décidé de consacrer 250 milliards de FCFA (environ 500 millions USD) durant les trois prochaines années pour financer la politique sociale du pays afin de réduire la pauvreté qui frappe 30% de la population.
"Notre budget national consacrera, sur trois prochaines années, une enveloppe globale de 250 milliards FCFA pour financer la politique sociale", a déclaré M. Bongo clôturant les travaux des Assises Sociales du Gabon (ASG), un forum qui avait pour but de sortir les gabonais de l’extrême pauvreté.
Selon lui, l’enveloppe permettra de financer "les filets de protections économiques et transferts solidaires, le développement des activités génératrices de revenus, la mise en place d’un fonds pour le microcrédit et l’amélioration du service public de l’ emploi".
Dans le but d’apporter une aide aux populations gabonaises les plus vulnérables, le président gabonais a également décidé de "la prise en charge à 100% des malades atteints de cancers ainsi que les familles vivant dans une grande précarité".
Dans la même logique, il a décidé que l’Etat prendra totalement en charge les frais médicaux aux urgences médicales, les premières 24 heures, "lorsque le diagnostic vital est engagé, pour tous les gabonais qu’ils soient assurés ou non".
Au Gabon, de nombreuses personnes sans ressources meurent aux urgences par défaut de prise en charge des frais liés à leur traitement.
Le chef d’Etat gabonais a par ailleurs décidé d’augmenter les allocations familiales versées aux enfants des familles économiquement faibles.
Ces allocations passent de 4.000 à 5.000 FCFA par mois et par enfant. Une nouvelle augmentation interviendra en octobre prochain, a-t-il annoncé.
Le numéro un gabonais a convoqué les "Assises sociales" suite à la publication en février dernier d’un rapport sur la pauvreté au Gabon.
Selon ce rapport réalisé par le cabinet américain McKinsey, 30% des gabonais sont pauvres. 95.000 familles gabonaises vivent avec moins d’un dollar par jour alors que le pays est riche en pétrole, en bois et en minerai.
