Ayant quitté récemment les rangs du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Jacques Adiahenot et Jean Ping ont été les hôtes, jeudi 24 avril 2014, des membres du directoire de l’Ex Union nationale (UN/dissoute) avec lesquels ils ont discuté de l'unification de l'opposition en vue de la présidentielle de 2016.
Néo-dissidents du Parti Démocratique Gabonais (PDG) qu'ils ont dernièrement quitté, Jacques Adiahenot et Jean Ping étaient, jeudi 24 avril, les grands invités des membres du directoire de l'Ex Union nationale avec lesquels ils ont discuté de l'unification de l'opposition en vue de la présidentielle de 2016.
Les deux hommes qui ont rencontré le bureau complet de l’ex Union Nationale à son siège sis à l'ancienne Sobraga, excepté son secrétaire exécutif, André Mba Obame, absent de Libreville pour des raisons de santé, ont notamment discuté de l’actualité nationale du moment et des perspectives 2016.
« Depuis leur démission du PDG, nous les avons félicité à travers nos déclarations pendant le 4ème anniversaire de notre parti. Aujourd’hui, de vive voix et devant eux, nous leur disons que nous avons apprécié grandement leur départ du PDG et leur arrivée dans l’opposition, avec également cette volonté farouche de venir à bout du système et celui qui l’incarne, c’est-à-dire Ali Bongo Ondimba », a confié Zacharie Myboto, le président de l’Ex-UN.
De retour au Gabon après un séjour à Bruxelles et à Paris où il est allé présenter son livre sur la Lybie, Jean Ping et les siens ont décidé d’élaborer une stratégie de lutte pour le changement qui repose, entre autres, sur la «consultation et la fédération» de l’opposition gabonaise, une démarche incontournable pour atteindre le but visé.
« Je viens aujourd’hui voir l’Union Nationale, le parti le plus important de l’opposition gabonaise. Nous sommes en train de nous concerter dans l’opposition parce que nous pensons que cette opposition doit se réunir sur deux objectifs clairs. Le premier c'est d'asseoir un système démocratique. Nous ne venons pas remplacer un homme par un autre, nous voulons l’alternance sur la base de l’instauration démocratique au Gabon.
Le deuxième objectif est de réunir le maximum de partis de l’opposition pour aller dans la même direction. Toutefois, nous ne sommes pas sans savoir qu’il y a des personnes de l’opposition qui décideront de partir en solo, le pouvoir également fabriquera des candidats bidons pour essayer de nous arracher des voix. C’est ça aussi la démocratie », a indiqué Jean Ping au terme de ses échanges avec le directoire de l’ex Union nationale.
«Soyons réfléchis dans les démarches que nous menons. Cette fois-ci, l’opposition, de manière responsable, trouvera les voies et moyens pour arriver à son objectif principal qui est l’avènement de l’alternance dans notre pays. En 2009, nous n’avons pas eu le temps de nous préparer. Maintenant nous avons le temps de nous préparer car les élections sont dans 30 mois », a pour sa part conclu Zacharie Myboto.
