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L’émergence économique de l’Afrique : une idée qui obsède
Publié le samedi 26 avril 2014   |  Gabon Review




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Si la France a eu à reconnaître, à travers un volumineux rapport parlementaire intitulé «l’Afrique est notre avenir», sa dépendance à l’égard du continent noir, resté longtemps marginalisé, il n’en demeure pas moins utile pour le sous secrétaire général des Nations unies et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, Carlos Lopes, de demander de réexaminer la perception globale de l’Afrique, qui continue d’être ce continent-là qui ne connaît que des crises et où faire des investissements est hasardeux.

L’essor du continent africain longtemps négligé, ne laisse plus personne indifférent depuis un bon moment. De quoi susciter des études sur ce que deviendrait dans les dix prochaines années, cette partie du monde longtemps décrite par la famine, les conflits armés, les troubles généralisés… Ainsi, à l’occasion d’une récente conférence sur la «croissance mondiale», l’accent a été mis sur «l’émergence économique du continent africain».

Pour Carlos Lopes, d’autres régions du monde, notamment l’Asie, sont tout aussi frappées par des conflits et troubles généralisés, et pourtant, elles ne sont pas stigmatisées comme instables, mais plutôt applaudies comme contributeur attractif et dynamique à la croissance mondiale. «Mais la raison doit changer, car ce que l’Afrique veut est en fait la transformation structurelle et non l’ajustement structurel et pour que l’Afrique se développe et transforme, nous avons besoin d’avoir une compréhension claire de notre époque», a souhaité le secrétaire exécutif de la CEA, relayé par la section des communications extérieures et des relations avec les médias de la Commission économique pour l’Afrique.

Versant dans le même sens que les conclusions du rapport 2013 de l’Africa progress panel, présidé par l’ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Kofi Annan, intitulé «Équité et industries extractives en Afrique pour une gestion au service de tous», qui estiment que «les ressources naturelles de l’Afrique pourraient améliorer de manière spectaculaire la vie de millions de personnes. L’Afrique se trouve face à une immense opportunité et les décideurs africains doivent prendre des décisions essentielles», le sous secrétaire général des Nations unies a insisté pour que «l’industrialisation soit indispensable à la transformation, et contribue à créer des emplois, augmente les revenus et permette la diversification». Et de souligner que «le bon point de départ est un leadership qui montre une vision claire et mobilise tous les secteurs de la société derrière l’impératif de développement».

Prônant pour une nouvelle culture du développement dans ce continent victime d’absence de transparence, de mauvaise gestion des ressources publiques, d’évasions fiscales, de détournements massifs de richesses au vu et au su des patrons d’Afrique en mal d’initiatives, Lopes a interpellé les 500 participants qui prenaient part à la conférence, sur la nécessité de «changer nos approches, attitudes et priorités. Nous devons nourrir une population qualifiée, en bonne santé qui peut s’imprégner de la technologie et construire les infrastructures, indispensables pour le progrès».

Au regard de la croissance impressionnante que connaissent les ressources naturelles en Afrique, et s’agissant de l’industrialisation basée sur les produits de base comme une approche avec des perspectives de succès sur la voie de l’industrialisation de la transformation, Lopes a énuméré quatre conditions pour réaliser le programme d’industrialisation pour répondre aux besoins d’un continent pluriel. Il s’agit principalement:

La nécessité pour l’Afrique d’utiliser sa position de négociation en s’appuyant sur ses ressources et maximisant les demandes dans les produits pour lesquels elle bénéficie d’une position dominante.
Le droit et la latitude pour l’Afrique de se libérer d’une préférence technologie particulière ou d’un paradigme et suivre une voie de l’énergie propre et verte, d’autant plus que son potentiel en hydroélectricité, géothermie, biomasse, énergie éolienne et solaire est un atout incroyable.
La nécessité pour l’Afrique de se concentrer sur sa consommation intérieure. À titre d’exemple, le passage de la production primaire à l’agro-industrie moderne offre une opportunité lucrative pour un grand nombre de petits exploitants agricoles et pour la création d’emplois modernes pour la jeunesse du continent.
La nécessité de donner un visage humain à l’industrialisation, qui devrait être inclusif et offrir une fenêtre d’opportunité aux femmes et jeunes, à travers le renforcement de leur autonomisation et contribution économique.
Pour accompagner la mise en œuvre de ces conditions préalables, Lopes a insisté en recommandant que «plus d’attention devrait être accordée à la mobilisation des ressources, des données plus solides et de meilleurs systèmes statistiques, tout en accélérant le processus d’intégration régionale, en particulier que son potentiel est encore largement non exploité».

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