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COU-UOB : la grève d’avertissement est lancée
Publié le vendredi 25 avril 2014   |  Gabon Review


Joseph
© Autre presse par DR
Joseph Patrick Souckati Poati, porte-parole des agents du CNOU


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C’est officiel, les agents du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) de l’Université Omar-Bongo sont désormais en grève. Après l’expression récente de leur mécontentement quant au contrat liant la société privée de restauration Sodexo à l’Etat gabonais, ils ont fini par lancer, ce jeudi 24 avril 2014, un mouvement de grève qui devrait se durcir dans les prochains jours.

Depuis plusieurs semaines, au sein de l’Université Omar-Bongo (UOB), les agents du Centre national des œuvres universitaires (COU) expriment ouvertement leur ressentiment pour Sodexo qu’ils accusent d’entretenir une relation plutôt «floue» et incompréhensible avec le gouvernement gabonais qui, en plus du contrat relatif à la restauration dans certains établissements d’enseignement supérieurs, bénéficierait d’autres largesses.

Des agents en sit-in devant la Direction du CNOU, le 24 avril 2014. ©Gabonreview
Des agents en sit-in devant la Direction du CNOU, le 24 avril 2014. ©Gabonreview

«Nous avons observé que Sodexo Gabon a amené des cuisiniers parce que l’Etat a estimé que les prestations offertes par les agents du CNOU n’étaient pas celles qui convenaient, pour ça nous ne nous plaindrons pas, puisque les enfants mangent désormais bien (…). Seulement, nous dénonçons le fait que Sodexo, en plus de la restauration, vient occuper les espaces de nettoyage. Notamment en ce qui concerne le rôle assigné aux femmes de ménage qui ne font plus rien aujourd’hui car remplacées par les ménagères de Sodexo. En assemblée générale, nous avons donc décidé de défendre notre outil de travail», a déclaré Joseph Patrick Souckati Poati, porte-parole des agents.

En effet, si les agents n’avaient pas officiellement lancé un mouvement de grève depuis l’évocation du supposé contrat dont le principal reproche est de marcher sur les plates-bandes du Centre national des œuvres universitaires de l’UOB, depuis la tenue de leur assemblée générale, les agents du CNOU de Libreville et ceux d’Owendo ont décidé de monter d’un cran après l’interpellation du Premier ministre, restée sans suite depuis le début du mois d’avril.

«Nous demandons à nouveau au ministre de l’Enseignement supérieur d’ouvrir la négociation pour que la sérénité revienne, parce que si ce n’est pas fait, nous avons déjà eu l’avis de nos collègues de l’Université des Science de la santé qui vont très prochainement rentrer en grève, ainsi que ceux de l’Université des sciences et techniques de Masuku (…). De plus, Sodexo est venu au Gabon pour soumissionner avec l’Etat, mais son personnel c’est celui du CNO, comme l’eau, les structures et les budgets alloués pour son fonctionnement : tout appartient à l’Etat gabonais donc au CNOU, en dehors de la restauration proprement dite, qui coûte 900 millions de francs par mois au Gabon. C’est trop et nous estimons que l’Etat ne gagne rien», a lancé le porte-parole des agents, indiquant qu’un service minimum sera effectué, principalement dans le gardiennage du bâtiment abritant la direction du CNOU à l’UOB et le dispensaire de cette université. Voilà une nouvelle grève qui devrait occuper le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Pacôme Moubelet, en plus de la grogne des étudiants, perceptible depuis la journée du mercredi 23 avril 2014.

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