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Ping et Adiahénot à l’Union nationale
Publié le vendredi 25 avril 2014   |  Gabon Review


Paulette
© Autre presse par DR
Paulette Missambo de l’UN, aux côtés de Jacques Adiahénot et Jean Ping


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Les derniers dissidents du Parti démocratique gabonais (PDG), Jean Ping et Jacques Adiahénot, ont été les hôtes, le 24 avril dernier, du bureau directoire de l’Union nationale (UN), parti politique dissous et passé à la semi-clandestinité. Il s’est agi d’une concertation en vue de l’unification des forces politiques de l’opposition dans l’optique d’un front uni pour la présidentielle de 2016.

Même si la classe politique gabonaise, opposition ou majorité, nourrit une certaine pudeur à reconnaître qu’elle planifie déjà la présidentielle de 2016, les manœuvres politiciennes, les communications et concertations initiées ici et là traduisent qu’elle y est entrée de plain-pied. C’est dans ce contexte que de retour au Gabon après un périple européen pour la promotion de son dernier livre, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, et son acolyte Jacques Adiahénot, ancien secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) ont été les invités de marque du bureau de l’Union nationale, le 24 avril 2014.

C’est donc un bureau de l’Union nationale au complet à l’exception de son secrétaire exécutif, André Mba Obame, absent pour des raisons de santé, qui s’est entretenu sur près de quatre heures d’horloge, avec les derniers dissidents du parti au pouvoir, au siège de la formation politique de l’opposition prohibée, sis à l’ancien Sobraga. L’actualité nationale du moment et les perspectives, estimées fructueuses par les deux parties, étaient le substrat de ce commerce à huis clos.

«Depuis leurs démissions du PDG nous les avons félicité, notamment à travers nos déclarations, pendant le quatrième anniversaire de notre parti. Aujourd’hui, de vive voix et devant eux, nous leur disons que nous avons apprécié grandement leur départ du PDG et leur arrivée dans l’opposition, avec également cette volonté farouche de venir à bout du système avec celui qui l’incarne à la tête c’est-à-dire Ali Bongo Ondimba», a confié le président de l’UN, Zacharie Myboto, avant d’indiquer : «Nous avons eu une réunion d’échange très fructueuse qui se poursuivra. Nous avons arrêté un certain nombre de choses et nous estimons que ce n’est pas encore le moment de le dire. Nous allons poursuivre les concertations avec d’autres responsables de l’opposition et après vous serrez exactement ce que nous aurons décidé ensemble».

S’en tenant à sa stratégie de lutte dite pour le changement ou la chute du système au pouvoir, reposant entre autres sur la «consultation et la fédération» des différents acteurs de l’opposition gabonaise, Jean Ping, l’ancien ministre gabonais des Affaires étrangères, et Jacques Adiahénot, ancien secrétaire général du PDG et ancien ministre d’Omar Bongo, ont souhaité progresser dans leur tractation. «Je viens aujourd’hui voir l’Union nationale, le parti le plus important de l’opposition gabonaise, mais avant j’ai déjà rencontré d’autres leaders d’opposition toujours dans la même direction», a déclaré Jean Ping à la sortie de ses échanges avec l’archiconfrérie emmenée par Myboto.

«Nous sommes entrain de nous concerter dans l’opposition parce que nous pensons que cette opposition doit se réunir sur deux objectifs qui doivent être clair. Le premier est fondamental, c’est-à-dire que nous devions asseoir un système démocratique. Nous ne venons pas remplacer un homme par un autre, nous voulons l’alternance sur la base de l’instauration démocratique au Gabon. Donc, nous allons nous entendre sur cet objectif fondamental. Le deuxième pour sa part est celui de réunir le maximum de partis de l’opposition pour aller dans la même direction. Toutefois, nous ne sommes pas sans savoir qu’il y a des personnes de l’opposition qui décideront de partir en solo, le pouvoir également fabriquera des candidats bidon pour essayer de nous arracher des voix. C’est ça aussi la démocratie», a précisé Jean Ping.

«Soyons réfléchis dans les démarches que nous menons. Cette fois-ci l’opposition, de manière tout à fait responsable, trouvera les voies et moyens devant lui permettre d’arriver à son objectif principal qui est l’avènement de l’alternance dans notre pays. En 2009 nous n’avons pas eu le temps de nous préparer, maintenant nous avons le temps de nous préparer car les élections sont dans 30 mois», a renchéri Zacharie Myboto.



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