Alors que les prévisions initiales de la Banque mondiale et d’autres institutions financières internationales projetaient, depuis juin 2017, le taux d’endettement du Gabon à 64,2%, celui-ci vient d’être ramené à une proportion moins alarmante par les experts du FMI, récemment en visite à Libreville.
D’après Alex Seguro-Ubierga, chef de délégation de la mission du Fonds à Libreville, «la dette publique gabonaise devrait atteindre 59% du PIB en 2017, au lieu des 64,2% prévus initialement, grâce notamment à l’appréciation du taux de change et aux efforts de maîtrise des finances publiques ».
Au moment de la publication des dernières données sur le niveau d’endettement du pays, le dollar s’échangeait effectivement à plus de 600 FCFA contre 532 FCFA actuellement.
De plus, selon la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, « au terme des neuf premiers mois de l’année 2017, la situation de la dette publique s’est caractérisée par une hausse des règlements, des décaissements et du stock de la dette ».
Les échéances honorées par l’Etat, au cours de cette période, s’élèvent globalement à près de 290 milliards FCFA, dont plus de 46 milliards au titre des arriérés. Ce montant intègre la dette intérieure dont les règlements sont en hausse de 22,4% à 163 milliards FCFA, tandis que les créanciers extérieurs ont reçu la somme de 125 milliards FCFA. Un montant en baisse de 2,6%, en glissement annuel.
Quant au stock de la dette, son encours s’établissait au troisième trimestre de l’exercice 2017 à 4152 milliards FCFA, en hausse de 27,2%.
Selon les prévisions du Ministère du Budget et des Comptes publics, le stock de la dette connaîtra une réduction, dès 2019, avec la mise en œuvre et l’accélération des mesures visant le redressement des finances publiques, dans le cadre de l’accord avec le FMI.