Engagé à restituer aux pays africains les pièces de leur patrimoine culturel conservées en France, Emmanuelle Macron a désigné le 5 mars 2018, l’équipe chargée d’étudier les conditions du rapatriement vers les pays d’origine.
Conformément à son discours de Ouagadougou en 2017, dans lequel, il déclarait vouloir, «un retour du patrimoine africain à l’Afrique», le président Emmanuel Macron a confié cette mission à deux experts le 5 mars dernier. Il s’agit de Bénédicte Savoy, membre du Collège de France, et Felwine Sarr, écrivain et universitaire sénégalais,
Ces deux personnalités devront rendre leur avis d’ici au mois de novembre, a précisé le président français à l’issue d’un entretien avec son homologue Béninois, Patrice Talon. «Bénédicte Savoy et Felwine Sarr devront examiner les conditions dans lesquelles ces œuvres pourront être rapatriées plus protégées dans leurs pays d’origine. Nous avons la volonté ferme de bien faire les choses», a confié Emmanuel Macron.
Selon le président français, ces restitutions imposeraient de changer la loi française en raison des principes juridiques d’inaliénabilité et d’imprescriptibilité des collections publiques. «Ce qui nous intéresse, c’est de pouvoir présenter ce patrimoine qui est le nôtre. Nous le faisons non pas dans un esprit de conflit, mais de coopération avec la France», a expliqué le président du Bénin, Patrice Talon.
Selon Yves Le Fur, le directeur du patrimoine et des collections du Quai Branly – Jacques Chirac, plus de 300 chefs-d’œuvre conservés dans sa structure, proviennent du Gabon, de la Guinée équatoriale, du sud du Cameroun et l’ouest du Congo.