Les enseignants et chercheurs de l'Université Omar Bongo de Libreville (UOB), la plus grande université du pays, ont décidé d'entrer en grève générale illimitée jusqu'au départ de leur recteur dont ils remettent en cause les capacités de management.
Au cœur du tourbillon à rebondissements, une tribune libre publiée fin décembre dernier dans le quotidien national L'Union par le conseiller du recteur, Serge Loungou. Dans cette publication, M. Loungou indiquait que les deux principaux syndicats de l'UOB versent dans la mendicité.
Le Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC) et la Force de réflexion et d'actions pour l'Enseignement supérieur (FRAPES) ont souvent déclenché des grèves dans l'université pour réclamer le paiement de leurs primes. M. Loungou s'interrogeait pourquoi ces deux syndicats ne réclament jamais une amélioration des conditions de travail.
Les revendications pécuniaires des enseignants mettent en mal le plan de modernisation de l'université mis en projet par le recteur Marc Louis Ropivia.
Des propos jugés injurieux qui ont sonné le tocsin dans les rangs de la FRAPES et du SNEC.
Dans une tribune parue dans le même journal, les deux syndicats ont, à leur tour, indexé la mauvaise gouvernance de l'actuelle équipe rectorale qui se caractérise par les discours sans réalisations concrètes.
Ce lundi les deux syndicats généralement opposés l'un contre l'autre sont unanimement passés à la vitesse supérieure. Ils ont bloqué l'unique portail du campus empêchant ainsi le bon déroulement des activités académiques. F