Libreville - Le gouvernement gabonais organisera vendredi et samedi prochain les assises sociales pour un Gabon solidaire, l’annonce vient d’être faite, par la ministre délégué à la Prévoyance sociale, Marie Françoise Dikoumba, au cours d’une rencontre avec les médias.
Selon Mme, Dikoumba, ces assises qui réuniront près de 700 personnes venant de l’extérieur et de l’intérieur du pays s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement humain adopté récemment par le Gabon.
Le thème de cette rencontre : « Pour un Gabon solidaire : changeons de mentalité », répond a-t-elle dit à l’objectif de changer de regard et d’engagement qui permettra d’engager une dynamique collective de solidarité avec l’ensemble des Gabonais, ajoutant que ces assises sociales visent à jeter les bases de la mise en œuvres de cette stratégie d’investissement humain.
Mme Dikoumba a par exemple fustigé le fait le secteur des petits métiers est tenu quasiment par des expatriés.
Ces assises, seront une opportunité de l’élaborer des pistes de réflexion afin d’inciter les nationaux à s’investir de ce secteur d’activité, a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, deux interventions sera très attendues, celle du prix Nobel de la paix 2006 Mohammad Yunus et celle de l’ancien président mozambicain, Joachim Chissano.
La convocation de ce forum intervient après la remise d’un rapport sur la pauvreté au Gabon réalisé par un cabinet anglais Mckinsey. Ce rapport avait mis en évidence que près de 30 pour cent des gabonais vivent avec moins de 85000 FCFA par mois.
« Il n’est plus tolérable qu’il y ait autant d’emplois précaires, de chômeurs, de pauvres, d’inégalités, d’exclus, de non ou mal logés, de non ou mal enseignés, de non ou mal soignés », avait martelé le président gabonais, Ali Bongo Ondimba en janvier dernier en rendant public ce rapport sans précédent dans l’histoire du Gabon.
Avec une faible population et d’importantes ressources forestières et un pétrole abondant, le Gabon se hisse parmi les pays ayant l’indice de développement humain (IDH) le plus développé. Il est le deuxième pays africain disposant du deuxième revenu par habitant derrière la Guinée Equatoriale et devant le Botswana. Cependant, du fait de l’inégalité dans la répartition des revenus, un proportion importante de la population demeure pauvre.