Le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Daniel Ona Ondo (photo), a présenté, le 2 mars à Malabo (Guinée équatoriale), les défis de l’intégration sous-régionale au Parlement communautaire.
Daniel Ona Ondo a déclaré à cet effet : « Nous reconnaissons tous que les résultats obtenus dans le processus de l’intégration dans la zone Cemac ne sont, ni à la hauteur des enjeux dans le contexte actuel de la mondialisation, ni suffisamment perceptibles dans le vécu quotidien des populations de l'Afrique centrale».
Selon le président de la Commission, il est indéniable qu’avec moins de 3% d’échanges intracommunautaires et de nombreux obstacles physiques et réglementaires à la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes, « les économies de la zone Cemac demeurent encore fortement cloisonnées ».
Daniel Ona Ondo a indiqué que, face à l’étroitesse des marchés nationaux, les pays de la sous-région n’ont pas d’autre choix que de s’unir pour donner des perspectives prometteuses à la diversification des activités économiques. C’est à cette condition que la Cemac, qui s’est fixée pour ambition de devenir à l’horizon 2025, pourrait devenir un espace économique intégré, émergent où règnent la sécurité et la bonne gouvernance.
« Contrairement aux autres Communautés économiques régionales, la Cemac peine à s’affirmer, au travers des actions visibles et en adéquation avec les attentes des citoyens.», a regretté M. Ona Ondo.
Pour mémoire, c’est après 15 ans de négociations que les pays de la zone (Cameroun, Congo, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad), ont mis en œuvre, en 2017, les accords de libre circulation des personnes et des biens.