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Veolia en difficulté dans plusieurs pays a-t-il été un ange au Gabon ?
Publié le lundi 5 mars 2018  |  Gabon Actu
Nicaise
© Autre presse par DR
Nicaise Moulombi, président du Réseau des Organisations de la Société Civile pour l`Economie Verte de l`Afrique Centrale (ROSCEVAC)
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Libreville – Veolia en difficulté dans plusieurs pays où il a des opérations, a-t-il été un ange au Gabon ? S’est interrogé à haute voix le président de l’ONG Croissance saine environnement (CSE), Nicaise Moulombi, dans une conférence de presse en fin de semaine dernière à Libreville.

« Pourquoi Veolia serait-il un saint au Gabon alors qu’il a été attaqué et condamné en France ? Les journaux révèlent que Veolia a été condamné et pourchassé au Maroc. Veolia a eu des problèmes aux Etats-unis, en Roumanie pour ne citer que ces cas. Pourquoi Veolia serait-il blanc comme neige au Gabon », s’est interrogé et a rappelé M. Moulombi qui avait , à plusieurs, alerté les autorités gabonaises sur les pratiques environnementales présumées peu orthodoxes du groupe français.

Le président de Croissance saine environnement a fait cette sortie suite aux accusations du gouvernement gabonais soutenant que le groupe français a pollué des rivières et lacs au Gabon dans ses sites de production d’eau.

Selon un communiqué de Veolia, durant ses 20 ans d’exploitation au Gabon, une pollution accidentelle a pu avoir lieu à Oyem en 2004. La SEEG a pris immédiatement ses responsabilités et la zone concernée a été dépolluée, avec diligence, par des professionnels internationaux de la remédiation et du traitement des sols pollués.

CSE affirme avoir été aux avant-postes lors de cette pollution reconnue par Veolia à Oyem au nord du Gabon. Elle soutient par contre qu’Oyem n’est pas l’unique cas connu au Gabon. Il y a eu entre autres le déversement permanent des eaux polluées dans la rivière Missanga à Ndjolè, 225 km de Libreville, la pollution des eaux au quartier central à Makokou en 2012 et un déversement d’hydrocarbures à la centrale d’Owendo.

Evoquant les pollutions révélées récemment par le gouvernement, l’ONG qui veut le maximum de transparence dans ce dossier appelle à la mise en place d’une commission quadripartite Etat gabonais, Veolia, collectivités locales et Croissance saine environnement pour enquêter partout où il y aurait eu des pollutions.

Nicaise Moulombi est également président du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique centrale (ROSEVAC). Il affirme que ce réseau a obtenu de la Banque africaine de développement (BAD) un financement d’environ 1 milliard de FCFA pour la lutte contre la pollution autour des sites industriels. Le ROSEVAC souhaite s’associer à l’enquête qu’il appelle de tous ses vœux. Il promet mettre en œuvre ses outils et son expertise acquises grâce à ce financement de la BAD.

« Notre ambition est d’envoyer un signal très fort en direction des multinationales qui opèrent et souhaitent investir au Gabon que sous le prétexte de participer au développement du pays, ils ont ou auront un blanc saint concernant les questions environnementales », a conclu Nicaise Moulombi.

Ce grand déballage intervient suite à l’interruption brutale par le gouvernement gabonais de la concession de Veolia qui avait le monopole de distribution d’eau et d’électricité dans le pays. L’Etat gabonais évoque une qualité de services médiocre alors que Veolia parle d’une nationalisation nuisible pour le Gabon qui a besoin des investisseurs pour financer son développement.

Carl Nsitou
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