LIBREVILLE - Tous les ingrédients sont réunis au sein de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) pour que celle-ci plonge tout droit vers un comité de normalisation, présidé par la FIFA. Pour cause, le non-respect des statuts et règlements en vigueur en matière d’élection à la tête de cette instance du football.
En effet, avant même la tenue de l’élection qui donnera lieu au renouvellement du bureau exécutif de cette fédération, les voix s’élèvent déjà parmi les postulants, pour dénoncer la gestion qualifiée d’ostentatoire et dictatoriale du bureau directoire actuel. Il lui est reproché, entre autre, le non respect des statuts et règlements en matière d’élection, de ladite fédération.
Selon les plaignants, qui ont requis l’anonymat, le bureau directoire actuel, ne respecterait pas certaines dispositions statutaires entourant le renouvellement du bureau exécutif de la Fédération gabonaise de Football. A charge, deux imminents juristes, Bosco Allaba Fall, désormais candidat à cette élection à la faveur d’une déclaration de candidature que l’intéressé vient de déposer à la Fégafoot. Et Blanchard Paterne Andoume, également juriste rompu à la tache.
Ils reprochent, selon les mêmes sources, au directoire actuel, de galvauder les dispositions statutaires. Les mêmes sources indiquent par ailleurs que chaque élection doit obéir au respect des statuts et du code électoral de toutes institutions.
Ces mêmes sources affirment que le processus a été faussé dès le départ, c’est-à-dire six (6) mois avant l’élection, donc le 12 octobre lors de l’Assemblée générale ordinaire de 2017. Laquelle avait statué sur le bilan moral et financier. Alors qu’elle devait être conforme aux dispositions de l’article 4 de la norme standard FIFA, laquelle prévoit que la commission électorale et celle de recours doivent être non seulement mises en place, mais aussi les membres qui la composent doivent être élus lors de la dernière Assemblée générale ordinaire précédant l’Assemblée générale élective, dans un délai d’au moins six (6) mois avant celle-ci.
Malheureusement, dans le cas d’espèce, la dernière Assemblée générale ordinaire d’octobre 2017 n’a pas dévoilé ces différents organes, et encore moins ces membres élus comme le conforte l’alinéa 3 de l’article 4 précité, lequel dispose que « l’élection des membres de la commission doit intervenir lors de l’Assemblée générale ordinaire de l’association précédant l’Assemble générale élective et l’instance exécutive, dans un délai de six (6) mois avant celle-ci.
De ces disfonctionnements naissent plusieurs questions notamment sur ce qui a bien poussé le directoire à ces manquements. Selon
« Ce qui fâche le candidat que je suis dira Blanchard Paterne Andoume, est le communiqué paru dans le journal union du 22 février, émanant du bureau exécutif de la Fégafoot fixant le délai des dépôts des dossiers du 12 février au 23 mars, non conforme aux dispositions de l article 35 alinéa 1 et 2 des statuts de l instance. J’ai saisie par deux correspondances, l’une à la Fégafoot et l’autre à la FIFA pour qu’un comité de normalisation soit mis en place pour mener à bien le processus », a fait savoir Paterne Blanchard Andoume, l’un des candidats.
Toutefois, même si n’ayant pas répondu officiellement à ce qui est qualifié d’atteintes aux statuts et règlement de la Fégafoot, son président, Pierre Alain Mouguengui, que nous avons joint au téléphone, reste ouvert et communiquera au moment venu.
Nous restons convaincus que la crise, qui a cours à la Fégafoot, aujourd’hui sera dissipée par tous les acteurs concernés pour que le sport Gabonais en général et le football en particulier sorte grandi au profit des intérêts personnels et égoïstes.