Le ministre français des Affaires étrangères a effectué une escale à Libreville, le jeudi 1er mars, en vue d’y changer d’avion. Des Français s’étant rendus à ses côtés et pas du tout d’autorités gabonaises, le fait a donné lieu à toutes les extrapolations.
Le fait a été confirmé par des sources dignes de foi en poste à l’Aéroport de Libreville (ADL) : de retour de Luanda (Angola) où il était le 1er mars, Jean-Yves le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a effectué une escale à Libreville, le même jeudi 1er mars. Ce, pour les nécessités techniques du jet à bord duquel il faisait le déplacement de Luanda. Les sources de l’ADL indiquent que l’homme, qui n’était vraisemblablement pas attendu par des officiels gabonais, a décliné l’offre du très confortable salon d’honneur du pavillon présidentiel, préférant le salon VIP de l’aéroport.
Si la présence tout à fait normale de l’ambassadeur de France au Gabon a été confirmée par les services aéroportuaires, une information récurrente difficile à vérifier indique qu’un bon nombre d’hommes d’affaires français, de responsables des multinationales françaises implantées au Gabon, ainsi que des officiers supérieurs de l’armée française ont fait le déplacement de l’aéroport. Il était certainement question de tenir compagnie à Le Drian durant cette escale. Ceci aurait donné à la rencontre furtive des airs de réunion très importante sur la situation du Gabon. Fait étonnant, le ministre français est reparti par vol Air France dans la soirée. Selon une source douanière, le jet l’ayant amené de Luanda avait quelques soucis techniques nécessitant une plus longue immobilisation dans un hangar de l’ADL.
Sur les réseaux sociaux où l’information a également fuité, les commentaires aussi farfelus que surréalistes sont allés bon train concernant l’axe politique France-Gabon, particulièrement les relations Macron-Bongo Ondimba.
Jean-Yves le Drian était bel et bien à Luanda (Angola), le jeudi 1er mars. Si le Quai d’Orsay a indique que «Cette visite vient concrétiser la volonté de la France et de l’Angola de renforcer leur partenariat dans tous les domaines et d’entretenir une concertation étroite sur les enjeux de sécurité régionale, notamment la situation en République démocratique du Congo et en République centrafricaine», d’autres sources indiquent qu’il était question de préparer la première visite officielle en France, en mai prochain, de João Lourenço, le président angolais.