Profitant de la cérémonie d’ouverture, le 1er mars au palais Omar Bongo Ondimba, de la première session ordinaire de l’année courante, Lucie Milebou Mboussou, la présidente du Sénat, a regretté la réduction du nombre de sénateurs, tout en assurant que ses collègues et elle-même se plieront à cette décision et qu’ils continueront d’accompagner le gouvernement.
De 102 à 52, la réduction du nombre de sénateurs annoncée au terme du Conseil des ministres du 23 février «n’est pas une surprise» pour Lucie Milebou Mboussou et ses collègues. Si elle n’a pas caché son regret face au Premier ministre, au cours de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2018, tenue le jeudi 1er mars, la présidente du Sénat n’a pas moins assuré que cette décision est désormais acceptée par les sénateurs. «Elle résulte des accords du dialogue politique d’Angondjé», a rappelé la patronne du palais Omar Bongo Ondimba, invitant les siens au respect de l’intérêt supérieur de la nation.
«Pour l’intérêt de la République, nous devons assumer cette responsabilité historique et nous inscrire dans une démarche patriotique. L’Etat de droit doit s’affirmer, à commencer par notre institution. Il nous faut donc concilier la démocratie du nombre et la démocratie des nouvelles circonscriptions qui entreront en vigueur, lors des prochaines élections locales. Ce qui nous est désormais demandé n’est pas une attitude sacrificielle, c’est un état d’esprit, qui doit s’inscrire dans le respect de notre Constitution», s’est-elle adressée aux sénateurs.
A l’endroit du Premier ministre, Lucie Milebou Mboussou s’est à nouveau voulue rassurante, en promettant que pour les trois années de mandat qu’il leur reste, les sénateurs accompagneront les autorités de la même manière qu’ils l’ont fait jusque-là ; ceci «malgré la modestie des moyens mis à (leur) disposition». «Le Sénat restera régalien et demeurera l’indispensable allié du gouvernement, pour accompagner la mission qui vous a été confiée par le président de la République, et qui est de traduire par des faits concrets, le programme politique par lequel il a été élu. (…) Vous pouvez toujours compter sur la fidélité du Sénat et sa disponibilité à vous soutenir», s’est-elle adressée à Emmanuel Issoze Ngondet, dont elle attend toujours qu’il s’intéresse à la nécessité de réhabiliter l’immeuble abritant son institution. Mal entretenu, celui-ci est depuis quelques années dans un état de délabrement pour le moins inquiétant.