LIBREVILLE - Cette stratégie a été élaborée durant la 19ème réunion de la Commission de Défense et de Sécurité (CDS) du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX) dont les travaux se sont achevés jeudi à Libreville avec pour point d’orgue, la lutte contre l’insécurité dans la sous-région.
« La stratégie de lutte contre de terrorisme est déjà en place. Les ministres vont l’approuver. L’Afrique centrale est la partie la plus riche du continent. Et, étant donné cela, nous pensons que les moyens en hommes, en capacité humaine existent ainsi que les moyens organisationnels. Désormais, nous allons mettre en place, des mécanismes politiques et stratégiques qui vont évaluer chaque fois le terrorisme, des mécanismes qui vont le traquer en matière de renseignement. La mise en place de cet outil a été décidée vu que l’existence des hommes nécessite une organisation », a déclaré le secrétaire général adjoint de la CEEAC, le Général Guy Pierre Garcia.
Ce dernier a également abordé le financement de la stratégie de lutte contre le terrorisme en Afrique centrale ainsi que la volonté pour la CEEAC de permettre la mise en place des stratégies nationales dans les onze pays membres.
« S’agissant des moyens financiers, il est question de trouver des moyens innovants en se démarquant des budgets des Etats membres. La lutte contre le terrorisme doit, lui-même propulser ses moyens notamment le prélèvement dans taux d’infractions dans les frontières, pour faire fonctionner l’aspect de lutte contre le terrorisme. Aussi, les Etats eux-mêmes peuvent des stratégies nationales contre le terrorisme en harmonie avec celle décidée par la CEEAC. Dans la stratégie de lutte contre le terrorisme que nous venons de mettre en place, nous amenons aussi les Etats membres d’avoir leur déclinaison et mettre des unités appelées antiterro comme cela est le cas chez les policiers pour lutter de manière symétrique ou asymétrique contre le terrorisme », a-t-il déclaré.
Outre la stratégie de lutte de contre le terrorisme, les chefs d’Etats major des pays de la CEEAC ont mis en place, en matière de politique et sécuritaire un mécanisme de solidarité en cas d’attaque d’un Etat membre de la CEEAC. De même qu’ils ont planché sur la reforme de la COPAX avec la recommandation de la tenue le plus rapidement possible, d’un conseil de la commission de Défense et de sécurité, pour préparer le plan de réformes.
Clôturant les travaux, le ministre gabonais des affaires présidentielles et de la Défense, Etienne Massard Kabinda Makaga, a pris acte des recommandations formulées à l’issue des travaux, afin de les transmettre à l’attention du prochain conseil des ministres du COPAX.
Revenant sur une des recommandations notamment l’inaction du COPAX sur plusieurs dossiers de crises que connaissent certains Etats membres de la CEEAC, il a indiqué que « nous n’avons pas le droit d’être inactifs et de ne pas apporter les solutions et les réponses aux problèmes ou à la détresse des Etats membres, pour ainsi dire, de nos voisins » parce que a-t-il poursuivi, « la Géographie nous impose une communauté destin ». Pour le membre du gouvernement gabonais « la solidarité, l’assistance mutuelle, sont pour nous des principes directeurs pour assurer la survie de notre sous-région ».
Toutes ces recommandations de la 19ème réunion de la Commission de Défense et de Sécurité (CDS) seront soumises à la 4ème Session Ordinaire du Conseil des Ministres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX) annoncé à Libreville du 3 et 4 mars 2018 prochains.
La Commission de défense et de sécurité (CDS) est un organe technique qui rassemble les chefs d’état-major, des forces de police et de gendarmerie des différents Etats membres. Structure de préparation des décisions, elle est chargée de planifier, d’organiser et de donner des conseils aux instances décisionnaires de l’Organisation dans le domaine des opérations militaires.
SN/FSS
Ouverture de la 19 ème session du Conseil de Sécurité et de Défense des pays membres Publié le: 28/2/2018 |
RTG1