LIBREVILLE - Exposé à la disparition depuis la flambé de son prix, le Gouvernement a décidé d’interdire l’exploitation du Kevazingo, un bois divers faisant partie du patrimoine national.
La nouvelle mesure gouvernementale interdit tout abattage et toute commercialisation du Kevazingo sur toute l’étendue du territoire national. Le Conseil des ministres du 23 février dernier a décidé de mettre cette mesure en œuvre pour sauver cette espèce très prisée, de la disparition. Ces dernières semaines, les ONG de protection de l’environnement telle que Brainforest, n’avaient pas cessé de lancer des alertes sur l’exploitation illégale de cette espèce.
De couleur noire, rouge ou marron, le Kevazingo est très convoitée sur le marché asiatique. Un mètre cube (1m3), c’est-à-dire un tronc avec un gros diamètre, peut valoir deux millions de CFA. Sa haute valeur sur le marché le met donc en danger. Des opérateurs économiques trouvent souvent le moyen de contourner la vigilance des agents des eaux et forêt.
Malgré l’existence du Code forestier qui devrait garantir une gestion saine de la forêt, de nombreux dérapage sont encore enregistrés. Nombre d’exploitants forestiers, plus soucieux de leurs propres bénéfices, ne tiennent pas compte des recommandations sur la protection des espèces. La forte demande de certaines espèces menace alors leur existence.
Le kevazingo, un patrimoine national, fait partie de l’histoire du pays. Cette espèce centenaire, est considérée dans certains groupes ethniques du Gabon comme un arbre sacré. Plusieurs Gabonais estiment que faire disparaître le Kevazingo, c’est effacer une grande partie de l’histoire de leur pays.
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