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Voie ferrée : Les zones instables au centre des débats
Publié le jeudi 1 mars 2018  |  gabonnouvellevision.info
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L’Autorité de régulation de transports ferroviaires (ARTF) a célébré ses 8 ans d’existence le 26 février. Une occasion pour faire le diagnostic des zones instables du Transgabonais, le chemin de fer.

Ces 8 ans d’existence ont été marqués par la tenue d’une conférence de presse portant sur la problématique de la « méthodologie du diagnostic des zones instables de la voie ferroviaire du Transgabonais » présenté par l’expert invité à cet effet, le Pr Pierre Breul. Selon le secrétaire exécutif de l’ART, Justin Ndoundangoye, la thématique a eu tout son sens dans la mesure où elle s’inscrit dans le Programme de remise à niveau de la voie ferrée initié par l’État gabonais et le concessionnaire SETRAG. « Notre voie ferrée est vielle de 40ans, et en ce moment l’Etat gabonais avec notre partenaire qui est le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, la SETRAG, ont mis en place un vaste programme de remise à niveau de la voie. Et la problématique majeure de ce programme tourne autour de l’instabilité des zones dites instables » a-t-il déclaré.

Cette voie compte plus d’une trentaine de zones instables reparties entre la ligne Owendo-Booué. Sa vétusté ne semble pas arranger les choses et souligne l’urgence pour les pouvoirs publics, de poser un diagnostic objectif d’identification réelle desdites zones dites par ailleurs appelées zones à risques afin d’y apporter des solutions efficaces pour la sécurité et le bien-être des populations qui empruntent cette voie.

Le but était d’amener les autorités compétentes à engager des politiques de maintenance afin de prévenir les dégradations de la voie ferrée, en optimisant la conception des voies et plateformes, en prévenant leur dégradation, en diagnostiquant les causes de désordres afin de cibler la maintenance. Mais aussi, faire un diagnostic de la plateforme afin de juger l’état de l’ouvrage et de sa future évolution dans le temps.

« L’Etat n’a pas attendu le dernier déraillement pour pouvoir réunir autour de la table, l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion du chemin de fer Transgabonais et notre partenaire SETRAG. Il y a une convention qui a été mise en place et la durée des travaux s’étale de 2015 à 2022 », a souligné Justin Ndoundangoye. Selon lui, le secteur ferroviaire est le département le plus pauvre du secteur des transports.

Pr. Pierre Breul en a profité pour présenter les moyens qui pourraient favoriser l’optimisation du réseau. « Notre apport consiste en une chose assez simple. On a mis en place un projet avec l’Etat gabonais et la SETRAG en vue de développer une recherche pour mieux comprendre le comportement des sols sur le tracé du Transgabonais en vue de faire la préconisation en termes d’amélioration du comportement de ces sols pour améliorer le Transgabonais dans son ensemble. On a développé un certain nombre d’outils et de méthodes qui vont permettre de diagnostiquer l’état de ces matériaux », a-t-il expliqué.

Il sera mis en place des essais en laboratoire pour comprendre le comportement des sols et sur la base des conclusions, les résultats seront présentés à SETRAG et l’Etat gabonais pour améliorer et orienter les préconisations qui sont déjà faites.« Mais un certain nombre de choses ont déjà été prises pour pouvoir remédier à la remise en état de ces zones instables » a signifié le Pr Pierre Breul. Après la construction de la voie ferroviaire Owendo-Franceville, des études des zones dites instables n’auraient pas été mises à jour d’où le diagnostic de l’ARTF à ce jour.
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