Libreville – Les fonctionnaires gabonais seront payés chaque 25 et non le 30 mois comme le pensent plusieurs agents de l’Etat, faisant la confusion du paiement au trentième, lequel relève du paiement au prorata des jours travaillés par le fonctionnaire.
Le projet d’ordonnance portant modification de la loi N°1/2005 du 4 février 2005, portant le statut général de la fonction publique adopté le 23 février courant en conseil des ministres fait couler beaucoup d’encre de salive. Il institue désormais le paiement des salaires des fonctionnaires au « trentième ». Rien n’avoir avec la date du mois.
La reforme suppose que le salaire du fonctionnaire soit divisé par 30. Il y aura ensuite la décote de la rémunération d’un trentième représentant le jour travaillé. Le taux ne s’applique pas au fonctionnaire absent de son poste de travail. Une manière selon les syndicalistes de restreindre les libertés et le droit de grève garantie par la constitution gabonaise.
« La loi et la constitution en République Gabonaise prévoient le droit de grève. Dans la loi, il est clairement dit que lorsque la grève concerne la rémunération due, l’Etat n’a pas le droit de retirer un francs ; hors dans leur reforme, ils disent que l’Etat vous doit ou pas, l’argent doit être retiré du salaire, et là nous ne sommes pas d’accord », a confié mercredi dans un entretien exclusif à Gabonactu.com, Wilfried Erisco Mvou Ossialas, 1er vice-président et porte-parole de la Fédérations des syndicats des regies financières et administrations assimilées (FESYREFAA).
Wilfried Erisco Mvou Ossialas et ses amis syndiqués ont promis s’attaquer à cette réforme qui n’entrera en vigueur qu’après adoption par le parlement.