En prélude aux Assises sociales qui se dérouleront du 25 au 26 avril 2014 au stade de l’Amitié de Libreville, le ministre délégué à la Prévoyance sociale et Solidarité nationale, Marie-Françoise Dikoumba, et le ministre délégué aux Affaires étrangères, Dieudonné Nzengué, se sont épanchés, le mardi 22 avril 2014, sur les enjeux et les objectifs de ce forum pour la mise en œuvre de la Stratégie d’investissement humain du Gabon.
Ayant pour thème central «Pour un Gabon solidaire, changeons de mentalité», les Assises sociales qui se dérouleront du 25 au 26 avril 2014 au stade de l’Amitié de Libreville ont été convoquées par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba. Elles se présentent comme la plateforme d’aide à la décision et visent à booster la mise en œuvre de la Stratégie d’investissement humain du Gabon pour lutter efficacement contre la pauvreté et la précarité qui touchent 30% de la population gabonaise.
Le ministre délégué auprès du ministre de la Prévoyance sociale et la Solidarité nationale, Marie-Françoise Dikoumba, et le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, Dieudonné Nzengué, qui étaient accompagnés du directeur général du Fonds national d’aide social (FNAS), et des responsables d’ONG, ont expliquer, le 22 avril 2014, le bien-fondé de cette démarche. Il a ainsi été noté que cette réunion sera rehaussée par la présence de grandes personnalités internationales dont le prix Nobel de la Paix, Mohamed Yunus, et l’ancien président mozambicain, Joaquim Chissano. Ces personnalités, auxquelles vont se joindre des experts des domaines socio-économiques, seront à Libreville durant ces deux jours pour partager leurs expériences, mais surtout pour aider et encourager les Gabonais à être entreprenants, créatifs.
Et le ministre délégué auprès du ministre de la Prévoyance sociale, s’expliquant sur les stratégies qui devront être mises en place pour réduire le taux de chômage qui frape la jeunesse gabonaise, a indiqué que le «devoir de l’Etat est de mettre en place des politiques sociales appropriées». Cependant, elle a encouragé les jeunes à se lancer dans les activités génératrices de revenus et à entreprendre. Car, selon le ministre délégué, les jeunes Gabonais ne pratiquent que très peu ce type d’activités. L’exemple des écailleurs de poissons a été pris pour montrer qu’il «n’y a pas de sous métiers, mais que de sottes gens». Les jeunes qui se sont lancés dans cette activité gagnent bien leur vie et ils méritent simplement d’être encadrés, a expliqué Madame Dikoumba.
D’où l’idée de ces Assises qui, durant 48 heures, permettront de réfléchir pour agir par la suite. «Nous sommes dans un processus», a rappelé le ministre délégué à la Prévoyance sociale avant de souligner : «l’objectif de cette rencontre est de jeter les bases de la Stratégie d’investissement humain du Gabon».
Ces Assises sociales, on ne l’oublie pas, arrivent quelques trois mois après la déclaration de guerre du président de la République contre la pauvreté et la précarité au Gabon, mais aussi après l’annonce du Pacte social et de la Stratégie d’investissement humain du Gabon. Dans ce contexte, l’on veut des «forces en ordre de bataille», «un dialogue entre les générations» et un dispositif précis de mise en œuvre et d’action.
Le déroulé des activités de ces Assises prévoit des exposés et des tables rondes portant sur une déclinaison de sous thèmes. Notamment, le «Pacte social : les priorités pour aller de la vision à l’action», «le Gabon émergent : catalyseur d’emplois», «le rôle levier de la femme et des jeunes dans la réduction de la pauvreté».
Le 25 avril, les travaux s’ouvriront sur une allocution du président de la République, Ali Bongo Ondimba, avant les témoignages de Mohammed Yunus et Joaquim Chissano.