La Force de réflexion et d’actions pour l’Enseignement supérieur (Frapes) et le Syndicat des enseignants-chercheurs (Snec) menacent à nouveau de bloquer les activités académiques à l’Université Omar Bongo (UOB) si le recteur Marc-Louis Ropivia n’a pas quitté son poste dans une semaine.
«Immobilisme», «vision sclérosée et ringarde», gestion douteuse des finances de l’Université, manque de volonté, injures à l’encontre des enseignants… aux yeux des membres de la Frapes et du Snec, Marc-louis Ropivia n’a pas que des qualités. En conflit ouvert avec le recteur, les deux syndicats ont réclamé le week-end écoulé sa tête, rapporte ce lundi 26 février le quotidien L’Union. S’il n’a pas quitté son poste dans une semaine, Mike Moukala Ndoumou (Snec) et Tom Frédéric Mambenga Ylagou (Frapes) «n’excluent pas de bloquer les activités académiques» jusqu’à son départ. Aussi, ont-ils demandé «à ceux qui l’ont nommé de prendre leurs responsabilités».
Ces derniers mois, le recteur de l’UOB et ses partenaires sociaux étaient loin d’être en parfait accord. Et si leurs rapports se sont encore dégradés il y a quelques jours, L’Aube, accuse Serge Loungou d’avoir mis de l’huile sur le feu. La tribune signée par le conseiller du recteur dans L’Union du 19 février faisait passer les enseignants pour des «indigents», conclu l’hebdomadaire, qui croit savoir que le mécontentement des enseignants provient en grande partie de ses écrits.
Officiellement, la Frapes et le Snec ont dit se plaindre du fait que, cinq ans après sa nomination, Marc-Louis Ropivia ne soit pas parvenu à moderniser l’UOB. Aussi, demandent-ils la mise en place d’un comité de gestion en remplacement du recteur, dont ils souhaitent également un audit de la gestion. Voilà une nouvelle patate chaude dans les mains de Guy-Bertrand Mapangou, le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur.