Le non respect de l’engagement pris par la société qui fait dans l’assistance et la maintenance dans le secteur pétrolier, a provoqué une levée de bouclier de la part du syndicat des pétroliers, l’Organisation nationale employés du pétrole, ONEP, le 23 février dernier.
Un mot d’ordre de grève de huit jours a été envoyé à tous les travailleurs de Wire Gabon en service sur les sites pétroliers vendredi dernier. Il est vraisemblablement la conséquence de l’exaspération des travailleurs et de leur syndicat devant l’indifférence de l’employeur qui peinait à respecter ses engagements. En effet, au sortir des négociations en fin novembre 2017, un procès verbal de conciliation a enrayé la menace de grève qui planait sur la société. Les deux préalables contenus dans le cahier de charges des travailleurs ont trouvé un écho favorable de la direction.
Les représentants de Wire group présents aux discussions ont apaisé les inquiétudes des travailleurs qui étaient sous la menace d’un licenciement pour motif économique à la fin du contrat avec Addax petroleum à la fin du mois de décembre 2017. La société a ainsi pris l’engagement de préserver les emplois jusqu’en juin 2019. Outre cet engagement, un autre concernant le paiement des sommes dues aux travailleurs relatives aux heures de nuit et des quatre derniers jours de récupération avec effet rétroactif, était pris par la direction de Wire group.
« Comme convenu, l’Onep a procédé aux calculs et les états ont été transmis à la direction de Wire group depuis plusieurs semaines. Malgré nos relances et un préavis de grève déposé le 7 février, la société n’a pas daigné réagir. Nous lui avons même accordé un délai supplémentaire de quatre jours malgré l’expiration du préavis. Là, encore, elle a brillé par l’indifférence et le mépris », explique le secrétaire général de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet. La grève de huit jours lancée le 23 février dernier à 18heure 30 minutes sur toutes les installations de Wire group a mis fin à l’attitude méprisante des dirigeants de la société.
Dès le lendemain, ces derniers ont adressé un courrier au bureau national de l’Onep, dans lequel ils s’engagent à effectuer le paiement dans les plus brefs délais. Ils sollicitent ainsi une rencontre avec les responsables du syndicat afin de trouver un accord sur les sommes qui devront être payées. Une réaction qui a eu pour effet d’amener le syndicat à mettre un peu d’eau dans son vin en appelant à une suspension de la grève le 24 février dernier. « Nous restons toutefois mobilisés jusqu’à ce que Wire Gabon paie toutes les sommes dues aux travailleurs et respecte tous les engagements pris », a toutefois prévenu le secrétaire général de l’Onep.