Sur proposition du ministre de la Communication, le Conseil des ministres du vendredi 23 février 2018, a entériné le projet d’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement de la Haute autorité de la Communication, en abrégé HAC. Cette nouvelle autorité replace le CNC comme organe régulateur du secteur de la Communication.
C’est désormais acté, le CNC né après la conférence nationale de 1990, est mort après le dialogue initié par Ali Bongo et laisse place à la HAC, une entité indépendante. Cette décision intervient alors que le Gouvernement poursuit la mise en oeuvre des propositions des assises d’Angondjé qui demandaient la sortie du CNC des institutions constitutionnelles.
Ainsi, la HAC, est une Autorité administrative indépendante chargée de la régulation du secteur de la Communication et jouissant de l’autonomie de gestion financière. Elle est chargée de veiller en toute indépendance et impartialité, conformément aux dispositions de la loi portant Code de la Communication en République Gabonaise.
La Haute autorité de la Communication aura pour mission de veiller au respect de l’expression de la démocratie et la liberté de la presse sur toute l’étendue du territoire, à l’accès des citoyens à une communication libre, au traitement équitable par les médias publics de tous les partis politiques et associations politiques reconnus ainsi que de la société civile, au respect par les médias publics des règles et conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions relatives aux campagnes électorales.
Cette autorité sera composée de neuf membres désignés dont trois désignés par le président de la République, deux par le président du Sénat, deux par le président de l’Assemblée nationale et les deux derniers la corporation. La durée du mandat des membres de la Haute Autorité de la Communication est de cinq (5) ans renouvelable une fois.
Pour rappel, la nomination des membres composant la HAC n’a pas encore été dévoilée mais à ce jour il conviendrait de se demander ce qu’il adviendra des agents du Conseil national de la Communication. Cette institution dont les agents réclament toujours des arriérés de salaire et dont les outils de régulations sont vétustes.