Le rapport annuel sur la corruption dans le monde pour l’édition 2017 a été rendu public le 21 février dernier par l’Organisation non gouvernementale Transparency International. Ce document établit, cette année, le classement de 180 États selon leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public et met en avant les rapports qui existent entre les niveaux de corruption, la défense des libertés de journalistes, et l’engagement de la société́ civile. Le Gabon réalise pour ce faire une véritable dégringolade au classement.
Comme les années précédentes, l’ONG tire la sonnette d’alarme sur le niveau inquiétant de la corruption dans le monde et plus particulièrement en Afrique où les mesures visant à lutter contre ce fléau sont quasiment inefficaces. L’étude de l’ONG révèle d’ailleurs que les pays dont les niveaux de protection des journalistes et des organisations non gouvernementales sont les plus faibles sont aussi ceux où les taux de corruption sont les plus élevés. « Chaque semaine, un journaliste est tué dans un pays hautement corrompu… tous les journalistes tués depuis 2012 l’ont été dans des pays corrompus», constate Transparency International.
Les régions les moins performantes sont l’Afrique subsaharienne avec un score moyen de 32, la moyenne sur le plan mondiale étant de 43. Dans l’Union Africaine, la palme d’or est décernée au Botswana (34e mondial) avec 61 au score. Suivent les Seychelles, le Cap-Vert, le Rwanda et la Namibie. Au bas du classement, les deux Soudan et la Somalie sont les pays les plus corrompus du monde en compagnie de la Syrie, de l’Afghanistan et du Yémen. La Somalie traine à la dernière place du classement mondial.
Pour le cas du Gabon, il enregistre un véritable recule dans le classement en perdant 16 points soit un score de 32 et se classe donc à la 24ème place des pays africains où la corruption continue malheureusement à sevir.