Le collectif des avocats de l’ancien ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Etienne Dieudonné Ngoubou réclament la mise en liberté immédiate de leur client, en détention provisoire à la prison centrale de Libreville depuis le 12 janvier 2017.
Dans un communiqué rendu public le 17 février, le collectif des avocats d’Etienne Dieudonné Ngoubou exigent la libération immédiate de ce dernier. Se fondant sur l’absence de preuves pouvant justifier l’inculpation de leur client et sur l’absence de jugement, un an après son placement en détention préventive, les avocats du ministre Ngoubou réclament son élargissement.
Selon ses avocats, «(…) le ministre Ngoubou fait l’objet d’une détention préventive depuis le 12 janvier 2017, dans le cadre de l’opération dite Mamba. Il lui avait alors été reproché des faits de détournement de fonds publics, alors qu’il avait fourni les explications qui s’imposaient, sans qu’aucun document venant contredire ses affirmations ne lui soit présenté. (…) À ce jour, il n’est pas démontré qu’un quelconque détournement puisse lui être imputé. Ce d’autant plus qu’aucun montant n’est précisé et qu’aucune ligne budgétaire n’est visée par la prévention», précise le collectif.
Cette détention, affirme les avocats est désormais «arbitraire», et ce, au mépris des dispositions légales en la matière. Leur client vivrait un calvaire. «Il est dans l’incapacité de recevoir, dans le respect de sa dignité, les visites de sa femme qui depuis son arrestation lui apporte à manger chaque jour, la prison étant défaillante à lui procurer de quoi s’alimenter ; le protocole proposé ne lui permet pas de garantir la protection, la sécurité et la fiabilité nécessaires des aliments qu’il reçoit et qui bien que protégés par un film alimentaire par son épouse, lui parviennent ouverts. Il convient de préciser que son état de santé nécessite une alimentation précise», ont-ils fustigé.