Libreville– La capitale gabonaise accuse un déficit d’eau potable de 50 000 m3 par jour, affirme le directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Jean-Paul Camus dans un publi-reportage paru dans le quotidien pro-gouvernemental L’union.
Ce manquement est du à la saturation des capacités de production et de transport d’eau vers la capitale, soutient M. Camus promu à ce poste lors du dernier conseil d’administration de la compagnie le 11 avril dernier.
« Pour pallier à ce déficit, il faut des investissements, certes importants, mais indispensables », reconnait-il. L’eau consommée à Libreville provient de Ntoum à plus de 40 km, rappelle-t-on.
Les conséquences d’un tel déficit sont les graves pénuries d’eau qui affectent des milliers d’habitants de Libreville. Dans certains quartiers comme Okinda dans le 5ème arrondissement, l’eau ne coule plus au robinet depuis 7 ans, affirment certains résidents.
A Angondjè, un des nouveaux quartiers de la capitale où réside une grande partie de la nomenklatura nationale, les sociétés de forage des puits prospèrent. Plusieurs familles vivent d’eau de forage dont la qualité n’est pas forcement testée. D’autres sont approvisionnés quotidiennement par des distributeurs privés qui apportent l’eau par citerne à raison de 16 000 FCFA une citerne de 10 000 litres.
M. Camus affirme par ailleurs que l’Etat gabonais a décidé depuis plusieurs années d’engager les travaux de construction d’une nouvelle usine et la pose d’une nouvelle conduite d’eau dans la capitale. Un nouveau château d’eau a également été construit en 2013.
La SEEG, ancienne société d’Etat a été rachetée en 1997 par le groupe français Vivendi devenu Veolia. Le contrat de concession de 20 ans arrive à échéance en 2017.
M. Camus s’est félicité des investissements de 350 milliards de FCFA réalisés par son groupe depuis la reprise de la société. Une explosion de la demande en eau et même en électricité expliquerait les difficultés actuelles rencontrées par les clients.
C'est dans cette ambiance que les deux parties vont négocier le renouvellement du contrat.