Une mission du Fonds monétaire international (FMI) effectue depuis hier, lundi 19 février et ce jusqu’au 22 du mois en cours, une mission d’évaluation des performances du Gabon, conformément aux engagements pris par le pays auprès de l’institution dans le cadre de sa stratégie de relance économique en juin dernier.
Enième du genre depuis le contrat tacite d’assistance après l’effondrement des cours du pétrole, la mission de l’organisme financier international vise à évaluer les avancées économiques du Gabon après le décaissement d’une première tranche de crédit d’un montant de 101 millions de dollars au titre du Mécanisme élargi de crédit (MED) tel que promis par le FMI. Après la conférence des Chefs d’Etat de la Cemac, tenue en 2016 à Yaoundé, au Cameroun, à laquelle avait pris part la directrice générale du FMI, le Gabon avait contracté un prêt triennal auprès de l’organisme d’un montant de 642 millions de dollars soit, plus de 380 milliards de francs CFA destiné à soutenir les réformes structurelles dont le Plan de relance économique (PRE) qui court sur la période 2017-2019.
Lequel prêt selon le ministre de l’Economie, Régis Immongault, constitue une « réponse à la fragilisation du cadre macroéconomique, consécutive à une conjoncture internationale difficile marquée notamment par une érosion des cours du pétrole rarement atteinte (…) ». Près de huit mois après, qu’en est-il du respect des engagements pris par le Gabon dans le cadre de ce prêt ? L’économie nationale enregistre-t-elle une embellie ? L’argent décaissé a-t-il été utilisé à bon escient ? C’est plus ou moins ces questions qui constitueront la trame d’évaluation de l’organisme alors que des interrogations planent sur la capacité de l’économie nationale à se restructurer.