Depuis l’annonce de la résiliation du contrat avec le Véolia par le gouvernement, la filiale du géant singapourien est soupçonnée de reprendre ce marché. Dans un communiqué adressé à la presse, le service communication a démenti cette information.
« Suite à la rumeur selon laquelle le groupe Olam aurait repris la gestion de la SEEG, Olam affirme qu’il n’a nullement l’intention de reprendre les activités de la SEEG », indique le communiqué du service communication d’Olam Gabon, rendu public le 17 février 2018.
La filiale gabonaise d’Olam international opère dans divers secteurs au Gabon et selon les rumeurs faisant l’objet du démenti, elle compte aussi s’investir dans le secteur de l’eau et l’électricité. L’opinion voudrait pour preuve le fait qu’elle s’implique dans certains projets énergétiques, à l’instar du programme d’électrification villageoise dont la première phase a été lancée le 16 février 2018 sur l’axe routier Kango/Bifoun, impactant ainsi 28 villages pour une population estimée à 8 000 habitants.
Pour Olam Gabon, il ne s’agit que d’un accompagnement de l’entreprise à l’Etat gabonais, notamment dans son volet social conformément au partenariat public/privé qui lie les deux parties. Si malgré le démenti, l’opinion insiste et estime que « qui vivra verra », Olam reste formelle et campe sur sa posture. « Olam Gabon et GSEZ démentent fermement ces informations et confirment n'avoir aucunement l'intention d’opérer dans le secteur de la distribution d’eau et d’électricité », conclut le communiqué.
Pour rappel, en résiliant le contrat avec Véolia le 16 février, le gouvernement reprochait à sa filiale SEEG la dégradation de la qualité du service rendu aux usagers, le non-suivi d’effets quant aux efforts financiers consentis par l’Etat gabonais, les plaintes des populations, mais aussi, l’échec des négociations inhérentes à l’avenant n°8 sur la prorogation de la convention de concession entre les deux entités, pour 5 ans.
Pour l’heure, un organe ad hoc chargé de finaliser la rupture contractuelle avec le groupe français a été nommé par le gouvernement gabonais et les velléités, s’il y en a, d’Olam Gabon n’ont pas encore été dévoilées par des sources officielles dans l’affaire.